Ce 7 janvier 2013, la Préfecture de Région BRETAGNE a officialisé la signature de la charte foncière. Sans aucun doute, cette charte participera à la sensibilisation sur ce dossier majeur qu’est l’artificialisation des terres agricoles.
Néanmoins, le premier des engagements aurait certainement dû être de mettre les paroles en actes. En effet, en même temps qu’ils signent « la charte foncière », l’Etat et le Conseil régional de Bretagne investissent ensemble dans la destruction de près de 2 000 hectares de terres agricoles à Notre Dame des Landes.
De même, alors que les grands exploitants disposent de fermes toujours plus grandes quand ceux qui veulent s’installer souffrent de ne pouvoir accéder aux terres, il est venu le temps de se doter de moyens d’actions pour un partage équitable du foncier agricole. Il est possible d’agir : chaque année 7% des surfaces agricoles, soit environ 100 000 hectares changent d’affectation. Mais la charte ne dispose d’aucun moyen pour intervenir sur leur attribution, ni sur leur prix. Sa portée est donc essentiellement symbolique. Elle laisse l’arbitrage concernant les conflits d’usages des terres agricoles au couple FNSEA / SAFER.
Dans la bataille contre le chômage annoncée par le Président de la République, les agricultures biologique et durable constituent des gisements d’emplois. Nous attendons de la Région Bretagne qu’elle se saisisse pleinement des enjeux de maîtrise du foncier pour mettre en Å“uvre une politique agricole qui favorise l’installation.
René Louail, conseiller régional Europe Écologie Les Verts Bretagne