Alors que la loi d’avenir agricole adoptée ce mois-ci veut faire de la France le leader de l’agro-écologie, on constate sur le terrain que l’application de la nouvelle Politique Agricole Commune prend un tour bien différent.En effet, les régions, en charge désormais du programme de développement rural, ont prévu un budget pour les agriculteurs biologiques en moyenne 40% en deça du nécessaire pour atteindre les objectifs du plan Ambition Bio 2017 !A travers ce plan, la France affiche son ambition pour ce mode de production bénéfique pour l’environnement, la santé et l’alimentation, en visant le doublement des surfaces en bio en 2017. La structuration nécessaire de la filière ne peut cependant se faire dans des conditions d’instabilité de production et de prix.Les écologistes sont solidaires des agriculteurs bio et de leur pétition « les agriculteurs bio français en danger ». La Commission européenne commente dans le même sens. Il est inacceptable que les conservatismes empêchent l’adaptation d’un secteur d’ores et déjà en grande difficulté.
Les écologistes tirent la sonnette d’alarme et appellent à la mobilisation générale pour le développement de la filière bio. Pour eux, la mobilisation doit se faire à tous les niveaux. Dans les conseils régionaux où ils sont présents par exemple, ils mènent une véritable politique de développement d’une agriculture biologique, locale et saine pour tous.
C’est dans les territoires que nous pouvons initier des politiques de transition écologique, renforcer les dynamiques existantes et  engager un nouveau modèle de développement plus respectueux de la planète et de tous ses habitants.
Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux.