Après la réunion de Beaumont, nos candidats ont à nouveau rencontré les citoyens lors d’une réunion publique à Ceyrat mardi 10 mars.
Petit retour sur cette soirée avec l’intervention de François Ulrich, représentant du Parti de Gauche.
» Pour la première fois dans le canton, un duo EELV – FDG se présente aux élections et ceci dans le cadre d’un accord dans notre département , mais aussi dans 36 autres. Il ne s’agit pas seulement d’un accord électoral, mais de la concrétisation d’une volonté de travailler ensemble pour construire une alternative aux politiques austéritaires. Les organisations ont décidé de considérer d’abord ce qui les unit, sans occulter ce qui les divise ; il faut d’abord répondre aux urgences sociales et écologiques, les questions en suspens seront tranchées par les citoyens.
Le meeting du 5 mars rassemblant 400 personnes à l’appel de toutes les organisations du FDG et EELV symbolise l’espoir qui renaît après les élections municipales et européennes.Le camarade de Syriza qui était présent a expliqué les difficultés mais aussi la dignité retrouvée du peuple grec et les premières mesures prises par le gouvernement d’ Alexis Tzipras. Qu’on ne s’y trompe pas : l’arrivée au pouvoir de Syriza est un événement majeur et un formidable espoir pour tous les peuples européens Il n’y a qu’à voir le zèle déployé par les journalistes du Monde, de Libé ou du Figaro pour faire croire que l’ Europe a fait rentrer Syriza dans le rang. C’est faux ! Les mesures qui devaient être appliquées avant l’arrivée au pouvoir de Syriza, 160 000 licenciements supplémentaires dans l’administration, nouvelle baisse des retraites de 10%, hausse de la TVA sur certains produits, et de nouvelles réductions sur les prestations sociales réduites à presque rien ne figurent pas dans l’accord du 24 février. En revanche, les premières mesures humanitaires promises par Syriza figurent dans cet accord, sans avoir été chiffrées.
En négociant un compromis, Athènes apporte la preuve que l’austérité ne marche pas, d’où la crainte des gouvernements conservateurs d’une « contagion ».
Mais la contagion, nous on est pour, et le plus vite sera le mieux.
Nous pouvons faire revenir aux urnes un certain nombre de ceux qui disent ne plus rien attendre de la politique. Et ici, nous pouvons gagner le canton.
C’ est important.
Si l’UMP gagnait, on peut leur faire confiance pour s’occuper des services publics. Il l’annonce « aide au maintien des services au public ». Ils en ont fait la preuve à Beaumont en accompagnant, si ce n’est en soutenant, la fermeture du bureau de poste du Masage.
Or, comme l’a montré le sociologue Robert Castel, les services publics sont les seuls bien de ceux qui n’ont rien : c’est ce qui permet de ne plus fonder la citoyenneté sur la propriété privée, de maintenir un lien de réciprocité entre les citoyens pour que, contre les risques de dissociation sociale, ils continuent à former ce qu’en termes politiques on appelle une « nation » et en termes sociologiques « la cohésion sociale ».
Quant à la recherche des économies, on a compris où : « redéploiement du personnel », ce qui signifie concrètement « grand danger pour tous ceux qui ne sont pas fonctionnaires territoriaux ».
Et les « socialistes suspendus ou non », on sait ce que solidarité signifie pour eux :
Depuis 1 an, le Conseil Général du Puy-de-Dôme a décidé d’appliquer à la lettre une loi votée sous l’époque Sarkozy en mars 2012 ; comme le dit son Vice-Président socialiste chargé de l’insertion, on ne fait qu’appliquer ce que veulent nos électeurs.
Les bénéficiaires du RSA, qui sont souvent très éloignés du marché du travail, sont maintenant quasiment obligés de s’inscrire à Pôle emploi, et s’ils ne répondent pas aux injonctions de cette Usine à gaz qu’est aujourd’hui Pôle emploi, ils sont sanctionnés.
C’est ce qui est déjà arrivé à plus de 1100 personnes : 745 à qui on a retenu 100 euros, 329 la moitié du RSA, et 90 personnes la totalité du RSA.
Et pendant ce temps, les nantis s’en mettent plein les poches, et le chômage ne cesse de grimper : 600 chômeurs à temps plein de plus par jour depuis 2008, 1000 chômeurs en plus/jour toutes catégories confondues.
1 actif sur 4 s’est inscrit à Pôle emploi Auvergne en 2014.
Les deux listes qui se réclament de la rue de Solférino parlent de l’humain, mais n’en tirent pas les conséquences.
Mettre l’humain au cœur des préoccupations oblige à combattre les politiques austéritaires, et à poursuivre conjointement les objectifs sociaux et écologiques, parce que nous avons compris que l’un ne va pas sans l’autre. »
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