Lors de nos rencontres pendant cette campagne, la thématique de l’eau est souvent revenue dans les discussions. A Ganges, c’est la qualité de l’eau potable qui est en cause ; les pollutions résiduelles venant des anciennes mines des Cévennes restent une menace pour la santé, et l’État ne fait pas respecter le principe « pollueur / payeur ».
La pollution du milieu naturel et les incidences sur les activités humaines s’illustre aussi au Bosc où le site de l’ancienne mine d’uranium devrait être interdit d’accès.
Dans la vallée de la Buèges, c’est la source des Cent Fonts que les habitants ne veulent pas voir exploitée pour alimenter des villes situées à des dizaines de kilomètres. Les besoins de la métropole de Montpellier, et de façon générale des aires urbaines se fait trop souvent au détriment des espaces naturels proches. Les intercommunalités rurales doivent absolument mettre en œuvre leur propre projet de territoire, et ne pas se laisser imposer la loi du plus fort …
Et récemment, ce sont les services de l’État ont informé les élus et les agriculteurs que le bassin du fleuve Hérault sera prochainement classé en zone de répartition des eaux (cf. article de Midi Libre). Alors notre département manque-t-il d’eau à ce point ? Oui, le réchauffement climatique est une réalité que les scientifiques mesurent aujourd’hui et dont ils anticipent les effets néfastes, mais comment prioriser au mieux ces conflits d’usage de l’eau ?
Le lac du Salagou est un cas d’école. Conçu à l’origine pour l’irrigation, il est devenu au fil du temps un site touristique pour lequel les collectivités locales ont beaucoup investi ; il est en passe d’être inscrit sur la liste des Grands Sites de France. Mais faire baisser la côte du lac de quelques dizaines de centimètres pour fournir plus d’eau au fleuve Hérault rendrait les équipements touristiques inutiles.
Alors ne laissons pas les services de l’État et quelques acteurs privés décider seuls de l’accès à l’eau et de son usage. Parlons en déjà ensemble lundi à soubès !
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