Deux facteurs conjoncturels font de l’eau un enjeu de plus en plus crucial dans le quotidien des Héraultais, mais aussi dans celui des habitants du nord du département, ce sont le réchauffement climatique et la croissance démographique.
Nous le constatons de plus en plus chaque été, le niveau des ressources en eau ne suffit plus à la consommation humaine. Cet été 2015, le Département est intervenu dans plusieurs communes pour qu’une citerne apporte quotidiennement de l’eau. Et l’eau en bouteilles pallie de plus en plus des ruptures d’alimentation locales. 92% de l’eau potable consommée dans l’Hérault provient de nappes souterraines, et celle des secteurs du Lodévois au Gangeois vient des causses situés au nord. La Lergue, la Vis, la Buèges ou l’Hérault prennent leur source sur le Larzac ou dans les Cévennes.
Mais si les 54 communes du 11ème canton de l’Hérault ne sont pas celles qui ont le plus à craindre du réchauffement climatique ou de l’augmentation des populations, l’eau qui coule sous le sol ou dans ses rivières est fortement convoitée par l’aire urbaine de Montpellier. Évidemment que l’eau est un bien commun qui profite à tous, tout au long de son parcours, mais son captage ne doit pas se faire n’importe comment. Et notre souhait est que son exploitation soit assurée par des régies publiques (municipales ou intercommunales).
L’exploitation de la source des Cent Fonts illustre bien cette problématique ; le Département a surestimé le potentiel de cette source tout en la positionnant comme une ressource importante dans le réseau interconnecté d’adduction d’eau potable du Grand Pic Saint-Loup. Les essais de 2005 ont prouvé le contraire et il est temps maintenant de remettre cette source dans son état d’origine.
Mais l’actualité parlementaire a ajouté le 4 mars dernier un nouvel élément dans la gestion du « petit cycle » de l’eau, c’est la prise de compétence obligatoire par les intercommunalités de l’adduction d’eau potable et du traitement des eaux usées de leurs communes membres (cf. note du blog ecopol34). Cette nouvelle compétence sera transférée au 1er janvier 2018, de même que les EPCI devront assurer la compétence GEMAPI (gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations).
Nous estimons que les citoyens, que les associations et que les établissements publics doivent partager leurs informations sur l’eau, qu’ils doivent co-élaborer ensemble les projets relatifs aux captages, aux réseaux et aux équipements publics, mais aussi qu’ils doivent évaluer ensemble le fonctionnement du service public de l’eau.
Et pour ne pas attendre que nous soyons élus pour en parler, nous organisons une réunion thématique sur l’eau le lundi 16 mars à Soubès (à 18h30 dans la salle de la mairie).
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