Nous connaissons tous la réplique de Jean-Pierre Coffe, « C’est de la merde tout ça … », lancée il y a déjà plus de 20 ans dans ses chroniques culinaires à l’antenne de Canal +, et c’est José Bové qui prend le relais ses derniers jours avec : “Boycottez ces produits, vous n’avez pas besoin de bouffer cette merde”.
Dans son dernier livre, « L’alimentation en otage » (aux éditions Autrement), José Bové s’attaque aux industries agroalimentaires qui nous font manger des produits dont la toxicité ou la qualité laissent à désirer. Ses combats contre la malbouffe ou contre les OGM témoignent de l’engagement passionné de José Bové, mais ici, le député européen écologiste s’en prend plus particulièrement aux M&M’s et aux chewing-gums Hollywood qui contiennent du dioxyde de titane sous forme de nanoparticules (cf. article de Midi Libre).
Ce dioxyde de titane possède la propriété de faire briller ou de blanchir les produits ; les produits qui en contiennent mentionnent l’élément E171 dans leur composition. Mais c’est le format « nanoparticule » qui pose problème car les molécules sont d’une taille plus petite que celle des cellules humaines. Ces nanoparticules traversent donc les organes, les muqueuses et les parois de notre organisme pour s’accumuler ici ou là. Ces accumulations définitives provoquent des inflammations localisées, des cancers ou encore des lésions neurologiques. Le dioxyde de titane est suspecté de provoquer des maladies neurodégénératives (Parkinson et Alzheimer) ainsi que le cancer du poumon.
La France et l’Union européenne devraient réglementer prochainement l’utilisation de cette molécule, mais la société Mars fait du lobbying, mettant en balance le principe de précaution et les retombées économiques de la vente de ses produits. Le discours qui dénonce le principe de précaution comme étant un handicap pour la recherche revient systématiquement dans la bouche des industriels et des chantres de l’économie mondialisée.
Il est urgent que la santé publique soit prioritaire sur tous les intérêts financiers qui enrichissent quelques capitaines d’industrie, et la façon la plus simple est d’acheter ses produits alimentaires auprès de producteurs locaux. Des légumes, des fruits, de la viande ou des crustacés peuvent se trouver dans des circuits courts, via des AMAP ou sur nos marchés de village ou de quartier. Mais ça signifie qu’il faut changer les comportements d’achat, et sans attendre !
Et ça peut passer par le collège. Le Département accompagne d’un côté des structures d’éducation à l’environnement, par exemple pour la préservation de la biodiversité, et de l’autre il développe dans ses cuisines centrales des programmes de haute qualité alimentaire (HQA), alors marrions les deux démarches pour associer nos jeunes collégiens à des projets d’éducation alimentaire.
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