La campagne des élections départementales est l’occasion de rappeler que notre canton détient un patrimoine naturel, rural et paysager exceptionnel. La Baie de Morlaix, les landes et tourbières des Monts d’Arrée, les vallées de la Penzé, du Coat Toulzac’h et du Quéffleuth, le réseau bocager, ou ce qu’il en reste, sont autant d’espaces naturels accueillants pour la biodiversité. Cette richesse s’est traduite en activité économique : pêche, ostréiculture, agriculture, sylviculture, tourisme, sport nature, notamment. Mais ici, comme ailleurs, la pression humaine est excessive au regard des capacités de renouvellement des écosystèmes.
Les conséquences de cette pression sont nombreuses : recul de la fertilité des sols et accélération de l’érosion, impact des pollutions sur la santé, banalisation des paysages… Tout cela aboutit à une baisse de la qualité de vie, à une perte de ressources économiques et à un appauvrissement de l’identité de notre territoire. Les causes de la régression de la biodiversité sont connues : pesticides, destruction du bocage, espèces exotiques envahissantes, urbanisation… La crise écologique actuelle est d’une telle violence et revêt un tel caractère d’urgence qu’il convient de mettre en place des actions ambitieuses pour l’endiguer.
Le Conseil départemental dispose d’une politique d’acquisition d’ « Espaces Naturels Sensibles » de qualité. Nous suggérons d’aller plus loin. Une des principale initiative serait d’appliquer une condition stricte dans l’attribution des marchés publics. Ainsi, l’achat de bois exotiques, serait prohibé et la prise en compte de la biodiversité systématique dans tous les projets d’aménagement. Un travail sérieux serait mené pour lutter contre l’emploi des pesticides. Ceci passe notamment par le soutien à des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement, avec des circuits courts. Afin de maintenir la faune et la flore, nous proposons de pérenniser les axes de circulation des espèces (vallée, bocage…), par la mise en place, entre autre, de haies vives, et de lutter contre les espèces animales et végétales invasives. Cette politique serait accompagnée d’initiatives pour favoriser la connaissance et la protection des espèces rares et communes. Enfin, d’après la FNSafer, tous les 10 ans en France, la superficie d’un département disparaît sous le béton (routes, maisons, parkings…). Pour lutter contre la disparition des terres agricoles et des espaces naturels, il est nécessaire de densifier l’habitat dans les villes et villages.
Avoir un territoire attractif, dynamique et une Nature préservée, c’est assurer notre avenir et celui de nos enfants !
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