Le modèle agricole intensif breton actuel n’est pas durable. Il engendre des conditions de travail difficiles (de la ferme à l’usine) et connaît des crises économiques récurrentes. L’usage d’engrais et de pesticides cause des pollutions avec des conséquences sanitaires, dont les premières victimes sont les agriculteurs eux-mêmes. Les marées vertes sont un désastre pour l’environnement et le tourisme. Ces pratiques détruisent massivement les milieux naturels riches en biodiversité. Et, alors que le nombre d’exploitants agricoles baisse depuis 40 ans, de nombreux jeunes ne trouvent pas de terres pour s’installer.
Il est pourtant possible de faire autrement, dans de meilleures conditions de travail, avec de meilleurs revenus et un impact réduit sur l’environnement. Même si la politique agricole se décide majoritairement au niveau européen, le Conseil Général peut impulser des dynamiques favorables à une autre agriculture que celle de l’industrialisation à outrance.
Le premier principe est tout simplement que le Conseil départemental du Finistère n’octroie plus d’aides aux projets agricoles antinomiques : équipements d’intensification, structures industrielles…. Ceci doit être associé à un soutien fort au développement de filières durables, notamment en intégrant majoritairement des produits de qualité (bio, local, de saison et sans OGM) dans les cantines notamment. Il faut aussi rapprocher les paysans des consommateurs et permettre à ces derniers de vivre dignement de leur travail tout en étant les acteurs de la protection de l’environnement. Cela passe par le soutien à des projets économiques locaux : marchés paysans, coopératives de vente ou associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP) et le développement de la filière bois énergie.
Enfin, le Conseil départemental doit s’investir aux cotés des collectivités locales pour réduire l’érosion du foncier agricole. Il doit participer à un effort plus large, avec la Région: préserver le foncier afin de permettre l’installation de jeunes agriculteurs porteurs de projets durables.
Toutes ces actions, doivent permettre à des filières locales de qualité de se mettre en place et aux consommateurs de vivre dans un environnement sain.
Laisser un commentaire