Pour un véritable débat public sur l’opportunité du projet
Pour dénoncer la violation de la directive européenne sur l’Eau
Parmi les grands projets inutiles et imposés, le projet de Center Parcs de Pierre&Vacances en Isère est à la pointe !
Le projet d’un complexe aquatique à Roybon fait l’objet d’une contestation vive de la part de plusieurs associations de défense de la biodiversité.
Le groupe Pierre & Vacances Center Parcs envisage d’implanter sur la commune de Roybon en Isère un complexe aquatique qui fait l’objet d’une contestation vive de la part de plusieurs associations de défense de la biodiversité et de collectifs de citoyens. Cette opposition au projet a d’ailleurs été confortée par un avis défavorable unanime des trois commissaires enquêteurs publics missionnés par le tribunal administratif.
Comme à Sivens, le projet de Center Parcs va détruire plusieurs hectares de forêt et de zones humides qui alimentent la nappe phréatique nécessaire à l’accès à l’eau de centaines de milliers de citoyens drômois et isérois.
Comme à Sivens, le projet de Center Parcs est très largement subventionné par les pouvoirs publics, sans réflexion sur un autre modèle d’utilisation de cet argent public plus respectueux de l’environnement.
Comme à Sivens, le projet Center Parcs risque de mettre en péril une faune et une flore qu’il est nécessaire de protéger. En dépit des conclusions des enquêteurs qui mettent en exergue diverses irrégularités au regard de la loi sur l’eau de 2006, les arrêtés préfectoraux ont été adoptés par le préfet de l’Isère, avec la pleine approbation de l’ancien président du conseil général de l’Isère, actuel secrétaire d’État, André Vallini.
En tant que députée européenne j’appuie la saisine de la commission pétition du Parlement européen par l’Association « Pour les Chambaran Sans Center Parcs» et compte engager aux côtés des associations locales dont la FRAPNA et avec la députée de l’Isère Michèle Bonneton une procédure d’infraction à la législation européenne (en l’occurrence la directive sur l’Eau notamment) à l’instar de ce qui a été fait pour Sivens même si en l’espèce le projet ne bénéficie pas de fonds européens.
Aussi, après les manifestations du mois de décembre des opposants et défenseurs du projet de Center-parc, il apparaît plus que jamais que la situation se tend sur place et que le défaut de concertation se fait criant. La reprise des travaux mettrait en péril l’ordre public et le spectre de la tragédie de Sivens apparaîtrait. J’en appelle donc, m’ap-puyant sur les conclusions de la commission d’enquête du mois de juillet 2014, à une saisine de la Commission National du Débat Public (CNDP) sur la base de l’article 121-8 du code de l’environnement. En effet, le coût total des bâtiments et des infrastructures du Center Parc dépasse le seuil requis des 300 millions d’euros pour une saisine de droit. L’organisation d’un véritable Débat Public répond à la volonté du chef de l’État exprimée lors de la Conférence environnementale d’améliorer la démocratie environnementale en ce qui concerne les grands projets d’aménagement impactant l’environnement. Un tel débat, sur l’opportunité et les impacts du projet, permettrait au public d’avoir une vision globale des enjeux ; de pallier l’absence de concertation préalable sur ce dossier et d’avoir des conditions d’indépendance et de contradictoire garanties. L’enquête publique a montré l’attente des populations locales envers un tel Débat Public.
o– DERNIERE MINUTE
Suite aux référés des associations, le tribunal administratif de Grenoble a prononcé la suspension des travaux car il avait des doutes suffisamment forts sur la légalité du projet au regard de la loi sur l’eau. Le jugement sur le fond est prévu en juin 2015
Avec Maryvonne Boileau et Hélène Le Gardeur, deux conseillères régionales EELV lors de la marche aux flambeaux sur le site de la Foret des Chambarans : unies contre le Center Parcs !
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