Agriculture, une nouvelle politique pour l’Ardèche

Agriculture et aménagement du territoire, quelle politique pour le département de l’Ardèche

Face à un constat grave d’un grand nombre de suicides d’agriculteurs, face à l’abandon de nombreuses terres agricoles, face à l’urbanisation inacceptable des bonnes terres, face aux difficultés des jeunes à accéder à l’installation agricole et face au constat de la disparition progressive des productions emblématiques de notre département de l’Ardèche, nous devons réagir.

Il s’agit aujourd’hui de pouvoir transformer les politiques publiques départementales. La vision productiviste et « croissantiste » de la gauche historique a fait la preuve de son inefficacité sociale et de sa dangerosité environnementale. Nous prônons donc une vision nouvelle du développement de la société, de la production agricole jusqu’à l’assiette du consommateur.

Le département doit orienter l’agriculture vers des pratiques économes en eau et en hydrocarbures et soutenir une agriculture paysanne, créatrice d’emploi et sobre.

Pour cela, le département doit :

– Orienter les soutiens publics vers l’agro-écologie qui limite l’érosion des sols, favorise le drainage de l’eau et permet un complément financier par la vente du bois.

– Mettre en place des « projets alimentaires territoriaux », adoptés lors de la loi d’avenir agricole. Ces outils d’aménagement du territoire permettront de co-construire avec les habitants, acteurs économiques, élus, etc. un projet de territoire visant à relocaliser la production, la transformation et la consommation alimentaires.

– Veiller à ce qu’il y ait une protection des zones naturelles, une limitation et une compensation de l’artificialisation des sols.

– Par ailleurs, pour une gestion durable de l’espace agricole et afin de débloquer l’installation, il faut favoriser différentes formes d’appropriations collectives et progressives du foncier (soutien à l’acquisition de foncier via les SAFER ou les Etablissements Publics Fonciers EPF, voir les résultats de l’association Terre de lien).

– Mettre en place des dispositifs d’aide pour les agriculteurs voulant intégrer les GIEE (Groupements d’Intérêt économique et environnemental) prévus par la loi d’avenir agricole. Cela leur donnera une réelle indépendance dans le choix de leurs pratiques culturales vis-à-vis du modèle conventionnel et facilitera l’orientation vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement, plus économiques et plus créatrices d’emplois.

– Développer d’urgence  le maraîchage bio sur des surfaces d’un ou deux hectares. Cette source d’emploi considérable permettra l’émergence d’une agriculture paysanne fournissant des produits de qualité. Mettre en lien les productions du territoire avec la restauration scolaire, en facilitant les partenariats avec les producteurs locaux.

– Inciter à une consommation biologique, locale, moins carnée, de saison, favorisant la découverte de goûts, de protéines vertes, de comestibles locaux… Organiser la formation des gestionnaires et équipes de cuisine.

– Promouvoir la labellisation des collèges en éco école, faire évoluer les collèges vers une éco-construction permettant de compenser les pertes d’habitat de la faune sauvage (cavité, avancée de toitures, nichoir). De tels aménagements fournissent d’excellents supports pédagogiques pour sensibiliser les enfants à la protection de la biodiversité.

– Mieux encadrer la fréquentation du public dans les espaces sensibles. L’accès à la nature pour tous, ne doit pas être synonyme de perturbation, voire destruction, des milieux naturels. Créer et multiplier les zones de tranquillité dans les espaces forestiers afin de reconstituer les chaînes de vie sauvage.

– Accompagner les collectivités dans la démarche « 0 Phytos », en anticipation de la Loi Labbé qui prévoit l’interdiction de l’utilisation de produits phytosanitaires pour les particuliers et collectivités territoriales.

– Instaurer des mesures plus contraignantes pour la protection de l’eau : pas de pesticides dans les cultures aux abords des cours d’eau, la bande des 5 m actuelle n’est pas suffisante.

– Créer des centres d’information citoyens sur l’alimentation, l’agriculture, l’énergie, les alternatives écologiques et leur mise en œuvre. Former des intervenants pour les administrations, les écoles et les entreprises afin de les tenir informés de l’évolution des techniques et des objectifs dans ces domaines.

– Soutenir les épiceries solidaires, les banques alimentaires, la création de filières de récupération et de don de produits alimentaires ou matériels non consommés.

   
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Réunions publiques

Rosières - Vendredi 27 février à 18H30
Salle Polyvalente

Beaumont - Vendredi 6 mars à 18H30
Salle communale ( au chef lieu, à côté de la mairie)

Saint-Paul-le-Jeune - Jeudi 12 mars à 18H30
Salle polyvalente

Chandolas - Mercredi 18 mars à 20H30
Participation à la réunion citoyenne : débat avec les autres candidats

Les Vans - Jeudi 19 mars à 18H30
Grande réunion publique de fin de campagne

Carole Chave, 44 ans, originaire des Bouches- du-Rhône où elle a grandi, étudié et travaillé, vit à Banne. Elle est journaliste à La Marseillaise, un quotidien régional progressiste indépendant diffusé en Paca et Languedoc-Roussillon. Militante du Parti communiste français et du SNJCGT, elle est à l’initiative de collectifs luttant pour le développement des services publics. Elle est également engagée pour les droits et l’émancipation de l’Homme et de l’Enfant, le social, l’emploi, l’orientation et la formation. Dans le cadre de son activité professionnelle, elle traite plus particulière- ment des dossiers afférents au tissu associatif, à l’économie, la politique mais encore le tourisme, les loisirs et la culture.
"Je m’engage dans ce rassemblement citoyen, social et écologiste car c’est en son sein que je trouve le prolongement des combats que je mène au quotidien. »

Christian Moyersoen, ingénieur-agricole, 62 ans, est éleveur à St André Lachamp et affineur de Picodons. Elu local de 2001 à 2014, il a soutenu, la création d’emplois liés aux productions et savoir-faire locaux, pastoralisme, vins, olives et châtaignes, ... liés également à l’accueil touristique qualifié sur notre magnifique terroir et au commerce local. Actif dans ses missions au Pays et comme président du Leader du Parc, c’est un militant engagé, défenseur des services de proximité. En 2010, il alertait sur les gaz de schistes et poursuit la lutte avec les collectifs pour la transition énergétique sans nucléaire.
« Redonner de l’espoir à tous dans un modèle nouveau et rompre avec le modèle actuel de compétition et d’argent »

Mireille Cohen-Addet, native de Joyeuse, 68 ans, mère de 2 enfants, Alice et Pierre, et grand-mère d’une petite Camille, est domiciliée à Rosières. Après un passage à l'internat du Lycée Alain Borne à Montélimar, établissement pilote où elle a appris la vie associative et culturelle et des études supérieures à Aix-en-Provence, elle a travaillé 40 ans à Marseille notamment dans le secteur de l'économie sociale et solidaire comme chargée de communication à la Mutualité Française. Ayant réussi le concours national, elle a intégré l’ANPE en 1993. Douze ans plus tard, elle a pu réaliser son rêve : Retrouver l’Ardèche si chère à son cœur en obtenant sa mutation à Aubenas où elle s’est impliquée sans relâche dans la vie syndicale, associative et politique. Aujourd’hui, retraitée du ministère du travail et de l'emploi, elle n’en est pas moins active et impliquée.
 « J’ai eu la chance de grandir librement dans cette belle nature, riche d'aventures, je m’engage afin de la préserver et d’assurer son développement »

Alain Gibert, 64 ans, paysan à Rocles, élevage et écotourisme, depuis 1981, est un militant associatif de la première heure, écologiste, antinucléaire, favorable aux énergies renouvelables, défenseur du foncier agricole et pour l’installation des jeunes. Élu maire depuis 2008 et Vice- président du Parc, son engagement sur le développement local n’est plus à démontrer. Ses discours sur la transition énergétique et sur l’agriculture biologique ont été convertis en réalités, que ce soit comme citoyen ou comme élu. Le foncier, le patrimoine et la biodiversité sont des biens communs qu’il entend préserver pour les générations futures.
« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait »