La promesse de généraliser l’usage des tablettes dans les collèges du département est un non-sens éducatif, un gâchis environnemental et une aberration économique. Les écologistes n’y sont pas favorables.
Le numérique à l’école pose deux défis principaux. D’une part, partir du terrain, en respectant le rôle primordial des équipes éducatives dans la définition d’un véritable projet pédagogique. D’autre part, permettre le partage des connaissances et le travail collaboratif en s’appuyant sur les nouveaux outils, en prenant en compte l’impératif de sobriété.
Or l’usage systématique des tablettes ne répond pas aux besoins réels des équipes éducatives : il s’agit d’un outil mal adapté à la production de contenus (textes ou autres) et les applications resteront sans intérêt en l’absence de formation approfondie des enseignants.
Par ailleurs, une tablette est composée de plus de 37 matériaux différents dont de nombreux très rares et non-recyclables, pour une durée de vie ne dépassant pas 3 ans ! Il est pourtant évident aujourd’hui qu’il faut privilégier les équipements durables et sobres en ressources naturelles et en consommation énergétique.
La multiplication des outils ne règlera en rien les inégalités numériques entre établissements, notamment entre zones urbaines et zones rurales. Pour les écologistes, leur résorption passe par deux leviers :
- garantir la maintenance, la formation et l’accompagnement aux outils existants dans tous les collèges : matériel informatique et logiciels (en particulier les logiciels libres).
- garantir l’accès à l’Internet très haut débit dans tous les établissements. A ce titre les écologistes feront de l’accélération du plan de connexion au très haut débit une priorité dès le début du mandat à venir au conseil départemental.
Les porte-paroles EELV de la campagne des départementales
Claire Desmarres 06 46 57 07 88 – Patrick Anne 06 64 51 22 91
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