L’ECVF, l’association des élu-es contre les violences faites aux femmes, a interpellé l’ensemble des candidat-es sur les mesures que nous prendrions au sein du Conseil Général.
Voici la réponse que nous avons faites :
Saint-Nazaire, le 4 mars 2015
Madame,
Nous avons bien reçu votre courrier et nous vous remercions d’alerter l’ensemble des candidates et des candidats sur la question des violences faites aux femmes, qui résultent d’un système global où, le féminin étant supposé inférieur au masculin, certaines personnes se sentent en droit de faire subir toute sorte de violences aux femmes : coups, humiliations, voire mutilations sexuelles.
Savoir lire et écrire, décrypter l’information surabondante, apprendre l’égalité, être éduqué-es à la sexualité, composante de la construction de la personne, etc. contribue à lutter contre les violences sexistes et sexuelles. De nombreuses associations féministes agissent déjà dans ce domaine, et il est nécessaire de les soutenir par tous les moyens dont nous disposons.
Au niveau national, il est également important de donner plus de moyens à la justice afin de réduire les délais d’attente pour les femmes ayant eu le courage de porter plainte, alors qu’elles sont trop nombreuses à ne pas le faire.
Au niveau du département, nous aurons à cœur, une fois élu-es, à renforcer le programme départemental de lutte contre les violences faites aux femmes, en développant notamment les structures d’hébergement d’urgence pour les femmes victimes de violence.
La formation auprès de tous les professionnels sera renforcée, afin que chacune et chacun puisse, dans le cadre de sa profession, reconnaître les signes de violence et agir en conséquence : alerter, prévenir, accueillir.
L’éducation et notamment l’éducation populaire ainsi que les associations féministes seront soutenues, notamment dans le cadre d’interventions dans les écoles pour parler de ces questions auprès des jeunes et agir tout au long du cycle éducatif.
Par ailleurs, s’il est absolument nécessaire de renforcer l’accueil et la prévention des violences, il faut également proposer des solutions pour les auteurs de violence. En effet, si une femme peut échapper à la violence d’un conjoint, par exemple, celui-ci ne doit pas être laissé à lui-même pour continuer à exercer des actes violents sur une autre femme. Soin et accompagnement doivent être possible sur tout le département, sans que les coûts ne viennent diminuer le budget alloué aux politiques contre les violences faites aux femmes.
Voici les grandes lignes de ce que nous prévoyons concernant la lutte contre les violences faites aux femmes. Si nous sommes élu-es, nous vous recevrons avec plaisir afin d’accueillir d’éventuelles mesures supplémentaires que nous aurions pu négliger.
Nous vous prions d’agréer l’expression de nos salutations distinguées et féministes,
Yann Le Pollotec
candidat société civile
Sarah Trichet-Allaire
candidate EELV
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