1/ les immigrés sont trop nombreux…
Les immigrés « nous envahissent » ? Faux. 200 000 immigrés/an (moyenne entre 2014 et 2020). En soustrayant les décès et les départs : le solde migratoire d’environ +90 000 personnes par an.
Les immigrés n’ont « jamais été aussi nombreux » ? Faux. 7% de la population français était étrangère en 1981, 6% aujourd’hui. Au sein de l’UE, le Royaume-Uni, l’Italie, l’Espagne, la France et l’Allemagne font partie des pays qui accueillent le plus d’immigrés. Pourtant, le Royaume-Uni ne fait pas partie de l’espace Schengen. Michel Rocard disait « La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde », il terminait sa phrase en disant « mais elle doit en prendre sa part… »
Les expulsions « ont ralenti » sous François Hollande ? Faux. En 2013, 27 000 reconduites à la frontière, en 2012 : 38 000, en 2011 : 33 000. Le coût annuel des reconduites à la frontière c’est 400 millions d’euros, 21 000 euros par personne ! (frais de police, de justice, de transport, administration…)
La France « championne d’Europe » de l’immigration légale ? Faux. En 2011, le Royaume-Uni a accueilli 550 000 immigrés, l’Allemagne 500 000, l’Italie 385 000 et la France 267 000.
Peut-on ramener le nombre des immigrés de 200.000 à 10.000 comme le prétend le FN ? Impossible, il faudrait que la France sorte de l’Europe et rompe tous les accords internationaux. Cela créerait un énorme vide démographique et déstabiliserait toute la société et son économie. Pour l’emploi, elle ne pourrait ne pas pourvoir à certaines offres insatisfaites (médecins, métiers du bâtiment et de l’aide aux personnes, etc). Cette restriction entraînerait également une chute du tourisme en France et des échanges universitaires.
Seul 5% des déboutés du droit d’asile repartiraient dans les pays. Cette statistique n’existe pas.
La gauche est responsable de l’explosion du nombre de demandeurs d’asiles. La demande est en hausse continue depuis 2007. Elle est liée à la situation internationale et aux crises. L’afflux de demandeurs d’asile est un phénomène qui touche tous les pays du monde. 2014, les demandes sont stables en France, 13 848 demandes au deuxième trimestre 2014, 33 436 demandes en Allemagne, 14 136 en Italie, 17 226 en Suède.
Le multiculturalisme met à mal l’identité française. Le FN et les identitaires fantasment une France uniforme, épurée ethniquement et culturellement. Cette France n’a jamais existé.
L’immigration légale n’a jamais été aussi importante : 203 000 titres de séjour en 2010. L’immigration n’est pas plus forte que jamais : après un doublement du nombre d’immigrés entre 1946 et 1975 (besoin de main d’œuvre), la part des immigrés dans la population totale est stable depuis 1975 (INSEE).
2/ Les immigrés volent le travail des français…
L’immigration entretient le chômage : 4 millions de chômeurs = 4 millions d’immigrés en trop. La demande de travail ne coïncide pas avec l’offre de travail. Les immigrés permettent de pourvoir à deux types principaux de poste : les emplois faiblement qualifiés (ouvrier spécialisé notamment) et les emplois à très haut niveau de qualification (« cerveaux ») favorisant l’innovation en France, et donc la création d’emplois.
L’immigration pèse à la baisse sur les salaires (« arme au service du grand capital »). Les étrangers ne sont pas responsables du chômage. Le travail au noir des immigrés clandestins ne pèse pas sur les salaires à proprement parlé, mais permet à l’entreprise de ne pas payer de cotisations salariales et patronales sur la main d’œuvre.
Les immigrés « viennent pour le travail des Français » ? Faux. 60 000 sont des étudiants, 90 000 sont des épouses ou des enfants qui viennent dans le cadre du regroupement familial, 20 000 sont des réfugiés humanitaires et 20 000 des réfugiés économiques.
L’immigration représente un coût important ! En effet, chaque expulsion coûte 20 790 euros à l’État.
3/ Les immigrés sont des profiteurs…
93% des immigrés vivraient de l’assistance et au crochet de la France. 30% des immigrés viennent pour la poursuite de leurs études, il est logique qu’il n’est pas postuler pour un emploi, 9% viennent pour des raisons professionnels et sont dotés d’un contrat de travail (saisonniers, artistes, salariés) de même on voit mal pourquoi les immigrés du regroupement familial (45%) resteraient dans l’inactivité.
La dernière étude de l’Insee montre que les immigrés sont de plus en plus diplômés : en 2012, 63% sont au moins titulaires d’un diplôme de niveau baccalauréat ou équivalent.
L’Aide Médicale d’État favorise le tourisme médical (pompe aspirante). L’AME est destinées aux personnes étrangères en situation irrégulière et coûte 600 millions d’euros en 2011. Il est vrai qu’elle a un coût mais c’est une question de santé publique et humanitaire
La France est plus généreuse avec les demandeurs d’asile. L’allocation temporaire d’attente (ATA) est un dispositif versé pendant l’instruction de leur demande aux demandeurs d’asile qui ne sont pas hébergés en Centre d’accueil des demandeurs d’asile (Cada). L’ATA cesse le mois qui suit la réponse de l’administration. La dépense annuelle d’ATA est passée de 47 millions d’euros en 2008 à environ 150 millions d’euros en 2012. En 2012, 36 450 personnes ont bénéficié de l’ATA, pour une durée moyenne de 344 jours.
Montant : 340 euros par mois, qu’il soit seul, ou accompagné de deux enfants. Dans les pays voisins, un supplément sera octroyé en fonction de la composition familiale (entre 100 et 200 euros par enfants) En Allemagne : 336 euros par mois.
L’immigration et la « faillite » de la France. Les étrangers bénéficient de 47,9 milliards d’euro de prestations sociales diverses (allocations familiales, santé, retraites, chômage, etc.) et contribuent à hauteur de 60,3 milliards (cotisations salariales, etc.) soit un solde net de 12,4 milliards. Sans l’immigration, le système de retraites serait aujourd’hui au bord de l’explosion (étude de Chojnicki, Migrations et Protection sociale, 2010).
4/ Stop l’UE, stop Schengen, stop l’euro…
Les postes frontières sont la solution, Faux Des postes-frontières occupés 24 heures sur 24 avec un contrôle à 100 % n’est pas possible. Avant l’accord de Schengen, les contrôles avaient un caractère ponctuel. La douane n’a par ailleurs pas assez de personnel pour contrôler les 1881 km de frontière.
Schengen ne nous apporte que des inconvénients! Faux Le trafic touristique simplifié par Schengen est un avantage, surtout dans le pays le plus touristique et la coopération policière et judicaire va dans le bon sens. De plus apport de travailleurs, de touristes et d’étudiants
Le rétablissement des frontières (voulu depuis la crise économique de 1974, accentué par celle de 2008). En quoi le rétablissement des frontières permettrait ils d’empêcher le passage d’armes ou d’hommes ? Ex : le Royaume Uni a-t-il empêché les attentats de 2004 ? Par contre, c’est grâce à Schengen que l’on a réussi à arrêter en Italie l’un des coupables de Londres / Les frères Kouachi se sont radicalisés en prison et sur internet.
Comment savoir à la frontière qui seront les futurs terroristes ? Le FN essentialise le terroriste : il est forcément maghrébin. Objectif : empêcher le droit d’entrer sur le territoire pour des raisons de religion ou de couleur de peau ?
Chômage et destruction de l’industrie : Tout est de la faute de l’Europe !. Le problème ce n’est pas l’Europe mais les réalités nationales. La production industrielle de l’Hexagone – 16,5 % depuis la crise, l’Italie (- 25 %) et l’Allemagne (- 1,4 %). Entre fin septembre 2013 et fin septembre 2014, la zone euro a créé 160.000 emplois dans l’industrie, selon Eurostat. L’Allemagne en a, elle, créé 40.000 et la France en a détruit 30.000 au cours de cette période.
L’Europe est une passoire : l’absence de frontières (espace Schengen) favorise l’arrivée massive de clandestins. Les frontières extérieures de l’espace Schengen existent bel et bien et empêchent les migrants d’accéder librement à l’espace communautaire.
Les immigrés sont responsables de l’insécurité (zones de non droit). Le FN associe le plus souvent délinquance et immigration. Or la délinquance naît de la pauvreté, de la précarité et non pas de nos origines ou de nos modes de vie (sédentaire ou nomade). La violence se crée par échec de l’intégration dans la société, notamment du fait des discriminations et de la xénophobie ambiante. À noter que cette violence, d’où qu’elle vienne, reste très marginale.
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