Les départements ne sont pas exempts de la crise démocratique que connaissent les institutions politiques : abstention, perte de confiance dans l’action politique et dans les élu-es suite à des “affaires”, incompréhension concernant les différents échelons de collectivités.
Les citoyens aspirent au renouvellement des pratiques politiques et démocratiques (transparence, implication des citoyens dans la prise de décisions, place des initiatives citoyennes – associations, collectifs – dans l’action publique).
Si les écologistes sont favorables à la disparition des départements dans le cadre d’une nouvelle organisation territoriale, leur présence dans cette élection n’est pourtant pas incohérente. Les écologistes ont toujours fait le choix d’investir les institutions en parallèle de leurs actions sur le terrain et dans les associations. Les départements ont aujourd’hui encore des compétences essentielles sur les questions de solidarités, d’insertion.
Ils sont un échelon sur lequel s’appuyer pour faire avancer la transition écologique sur les territoires.
Le défi est donc de préparer l’avenir, de mettre en place une organisation capable de mettre en œuvre des politiques efficaces reposant sur des services fonctionnels, transférables à l’avenir sans trop de difficulté pour les agents ni pour les usagers.
Dès aujourd’hui, il s’agit de transformer les politiques publiques départementales. La vision productiviste, fondée sur la croissance, de la gestion publique a fait la preuve de son inefficacité sociale et de sa dangerosité environnementale. Nous prônons donc une vision nouvelle du développement de la société.
Pour la gouvernance de notre département, il nous faut plus de démocratie:
Le mode de scrutin actuel est particulièrement anti-démocratique, il favorise le bipartisme et impose aux autres formations – si elles souhaitent avoir des élu-es – de faire conclure des accords électoraux avec les premières. C’est pour éviter ce déséquilibre que nous souhaitions mettre en place la proportionnelle pour cette élection via un scrutin de liste départementale.
Les écologistes proposent, pour favoriser la démocratie locale et l’implication des citoyens :
Instaurer des conseils de citoyens/usagers des services du conseil départemental à l’échelle des cantons
• Les élu-es écologistes s’engagent à mettre en place dans leur canton (et au niveau départemental s’ils en ont les moyens) un conseil des acteurs du territoire pour les accompagner tout au long de leur mandat.
Le référendum et le droit d’initiative locale :
• Le droit d’interpellation des citoyens : à partir d’une pétition signée par 5% d’habitant-es issus de plus de 10% des communes du département, la demande est abordée en séance publique du conseil départemental.
• Le droit de référendum d’initiative locale : à partir d’une demande signée par 15% d’habitant-es issus de plus de 20% des communes du département.
C’est en rapprochant les citoyens de leurs élus locaux, en reliant l’action des élus avec les besoins réels de leurs mandants, que nous développerons une vraie démocratie seule capable de lutter contre les dérives oligarchiques* actuelles et contre les risques d’extrémismes.
* Oligarchie: forme de gouvernement où le pouvoir est exercé par un petit groupe formant une classe dominante… (voir à ce sujet les écrits d’Hervé Kempf (ancien journaliste du Monde) : « Comment les riches détruisent la planète » et « l’oligarchie ça suffit, vive la démocratie »).
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