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Sécurité et tranquillité publique

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Une ville où l'on vit bien, c'est une ville où l'on se sent en sécurité

Lors de nos rencontres avec les Gabiniennes et les Gabiniens, nous avons fait le constat que les  préoccupations en matière d’insécurité concernent principalement l’augmentation du nombre de cambriolages, l'’omniprésence du trafic de stupéfiants, le squat, les nuisances sonores permanentes, et les vols avec violence.

7. Sécurité

Agir sur les facteurs générant l’insécurité est primordial. Toute politique ayant pour visée principale de réintroduire le mieux vivre ensemble dans le cadre d’un territoire passe d’abord par une politique proactive de lutte contre l’insécurité axée principalement sur la prévention, la mobilisation des habitants, et la collaboration entre la municipalité,  les habitants et les forces de police. C’est le sens de l’engagement de notre liste « Redonnons vie à Gagny ».

 Des propositions concrètes

Pour lutter efficacement contre la délinquance, nous proposons deux axes prioritaires :

„Premier axe : Prévention - Traitement des causes


1-     
La création d’un service de diagnostique « sécurité/cambriolage »

La municipalité apportera des propositions concrètes afin que les pavillons et les appartements soient moins vulnérables face aux cambriolages et aux vols.


2-     
Repenser le Contrat Local de Sécurité

Dès le début de notre mandat, nous repenserons le Contrat local de sécurité, cosigné par le Préfet, le Procureur, les services de l’Etat (Education nationale, Police nationale), le Conseil Général et la Ville. Ce contrat doit poser le cadre indispensable de l’intervention de la municipalité, afin que celle-ci joue pleinement son rôle dans la prévention des incivilités quotidiennes.

Il sera ainsi décliner « fiches actions » afin de mieux définir les partenariats à mettre en place pour chaque action et faciliter leur réalisation :

  • « Cadre de vie, gestion de proximité et prévention routière »
  • « Aide aux victimes et accès au droit », renforcement des actions à destinations des femmes victimes de violences.
  • « Action Jeunesse »
  • « Développement des mesures alternatives à l’incarcération » (TIG, stage de citoyenneté) et prévention de la récidive.
  • « Accès au droit  et actions de sensibilisation aux questions de justice » 

Deuxième axe : renforcer la cohésion sociale 


1-     
Un service municipal de médiation sociale

Il aura pour mission de gérer les conflits au quotidien, et de rappeler à l’ordre les groupes de personnes qui ne respectent pas les règles d’occupation de l’espace public.


2-     
Redonnez vie aux quartiers

L’organisation par la municipalité de visites de quartier, en coordination avec les habitants peuvent permettre de trouver des solutions rapides à certains problèmes grâce à l’intervention des services techniques (éclairages, encombrants, circulation). Je m’engage à aller régulièrement dans les quartiers avec l’ensemble des partenaires pour rencontrer les habitants et veiller personnellement à ce que ces dispositions se mettent en place.

Autre outil en faveur d’une plus grande efficacité des politiques publiques locales : la mise en place de référents par quartier, qui aurait pour mission de recueillir les interrogations et demandes communes aux habitants du quartier en question, et d’en informer les services municipaux concernés. Ceux-ci compteront parmi les interlocuteurs privilégiés de la municipalité.


3-     
Réappropriation de l’espace public par les habitants :  créer du lien

La réappropriation par les habitants des espaces publics est un moyen efficace de remédier à leur désertification, de supprimer les zones de non droit, et constitue donc un outil de prévention de la délinquance. Il faut notamment encourager l’implantation du tissu associatif dans les quartiers, et amplifier la présence des services municipaux sur les territoires, notamment en élargissant les plages horaires de ces services. Lutter efficacement contre la délinquance ne peut pas passer exclusivement par une politique sécuritaire d’installation de caméras ou de barrières. Il s’agit avant tout de permettre l’appropriation des espaces publics par l’ensemble des habitant-e-s, par la valorisation des espaces existants et la création de nouveaux espaces, notamment dédiés aux loisirs. Là encore, nous avons comme enjeu la rénovation urbaine, à mener en lien avec les services techniques municipaux.


4-     
L’aide aux victimes

Nous mettrons en place un accompagnement auprès des victimes de vols et de cambriolages, notamment lorsqu’il s’agit de personnes âgées, pour leur permettre de s’orienter en matière de procédures, mais également leur offrir une écoute et un soutien.

Focus sur la vidéosurveillance et sur la police municipale


1-     
La vidéosurveillance

La vidéosurveillance ne doit pas faire l’objet d’une opposition dogmatique ; elle peut en effet être efficace dans certains endroits clos comme les parkings ou les gymnases. Toutefois, plusieurs éléments remettent en question l’opportunité d’y avoir recours systématiquement, au premier rang desquels sa relative inefficacité en matière de délinquance ; en effet, plusieurs études ont démontré que les caméras de vidéosurveillance, loin d’apporter des solutions concrètes en matière de délinquance, ne participe qu’à son déplacement vers les territoires qui n’en sont pas munis. Ensuite, il s’agit d’un dispositif coûteux (une caméra coûte environ 36 000 euros). Enfin, un risque demeure en matière d’atteinte aux libertés : certes la loi encadre la lecture des images, mais les dérives existent.


2-     
La police municipale

La question de la création d’une police municipale se pose. Tout dépend des compétences et des missions qui lui seront assignées. Nous sommes ainsi opposés à une police municipale qui soit en réalité une sous-police armée et qui ampute les moyens de la police nationale.

Si une police municipale doit être créée à Gagny, elle doit d’abord répondre à une véritable demande de ses habitants, à un besoin sur le territoire. Elle doit également être une police de proximité, assurant un rôle de prévention, de dissuasion, d’assistance et permettre le dialogue entre les habitants.

Réfléchir, analyser, comprendre, ce n’est pas être ni laxiste, ni angélique, c’est faire du lien social le levier fondamental de la lutte contre la délinquance.


Compte rendu de notre réunion publique sur la sécurité

Sur l’invitation du parti socialiste de Gagny, nous étions une cinquantaine mardi soir à la salle Emile Cossoneau pour discuter et échanger sur les thèmes de la sécurité et de la prévention.

Il y avait du monde pour parler sécurité à Gagny

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Comment peut on prôner le mieux vivre ensemble si les gens ne se sentent pas en sécurité ? Une question très importante à l’approche des élections municipales et des choix qui en découlent. Bien évidemment, la sécurité est une mission de l’Etat, mais lorsque les habitants rencontrent ses difficultés, c’est le plus souvent vers le maire qu’ils se retournent. La loi prévoit d’ailleurs que ce dernier puisse piloter la politique de sécurité sur le territoire de sa commune.

Les axes pour lutter contre la délinquance existent, avec trois approches :

-    la prévention

-    le traitement des causes

-    la répression

Ces axes sont nécessaires, mais du temps de Sarkozy, la répression c’est imposée.

Or je pense qu’il faut traiter les causes ! « Comment faire pour qu’il y ait moins de gens qui commettent des délits, qui aillent mal, qui soient exclus ? »

Il ne faut pas se laisser piéger par le renvoi de la part des sécuritaires qui nous traite d’angélisme. Il n’y a aucun angélisme à réfléchir, analyser, comprendre !

Il n’y a pas de réponse politique immédiate à un fait divers s’il y a infraction à la loi. Nous ne sommes pas juges en tant qu’élus, mais politiques. Ceux qui prétendent avoir la réponse politique sont des démagogues populistes et sécuritaires.

Leurs propositions demeurent simplistes, comme la vidéosurveillance ou l’armement de la police municipale : on ne répond pas à des problèmes de vie humaine et malaise social par des solutions techniques ! Au contraire, pour traiter ces causes, il faut nous retrousser les manches, travailler, être innovant.

Des le début du mandat municipal, il nous faudra repenser le Contrat local de sécurité, cosigné par le Préfet, le Procureur, les services de l’Etat (Education nationale, Police nationale), le Conseil général et la ville, en déclinant le contrat en fiches actions afin de mieux définir les partenariats à mettre en place pour chaque action et faciliter leur réalisation. Ce contrat doit poser le cadre indispensable pour que la ville jour pleinement son rôle dans la prévention des incivilités quotidiennes qui génèrent un sentiment d’insécurité.

Ainsi, la réflexion et la volonté politique de la ville peuvent ainsi permettre de définir les axes prioritaires de travaille. Par exemple :

- Cadre de vie, gestion de proximité et prévention routière

- Aide aux victimes et accès au droit, renforcement des actions à destinations des femmes victimes de violences

- Actions en faveur de la jeunesse

- Développement des mesures alternatives à l’incarcération ( TIG, stage de citoyenneté) et prévention de la récidive.

- Accès au droit  et actions de sensibilisation aux questions de justice

En parallèle, la ville doit avoir un partenariat fort avec la police nationale pour faire connaitre les problèmes de sécurité.  Elle peut aussi agir auprès des habitant-es pour prévenir les incivilités quotidiennes qui génèrent un sentiment d’insécurité. Créons un service de médiation social municipale pour gérer les conflits au quotidien et obtenir le calme auprès des groupes occupant l’espace publique. Et là, en étant innovant, nous pouvons compléter cela par un dispositif impliquant directement des habitant-es volontaires.

Par exemple, un groupe constitué d’une vingtaine d’habitant-es formés par la ville à la médiation. Ils n’interviennent pas dans le champ de la tranquillité publique mais dans celui de la cohésion sociale. Ils aident les habitants à résoudre leurs conflits de voisinage.

Gagny peut ainsi s’attacher à proposer une politique de tranquillité publique durable.

Faisons le pari d’impliquer des habitants volontaires pour agir au quotidien, avec des formations de qualité et un encadrement professionnel.

Un petit point maintenant sur la vidéo surveillance.

Je n’ai pas d’opposition dogmatique à la vidéosurveillance, appelé pudiquement vidéoprotection, je pense qu’elle peut être pertinente dans les endroits clos (parking, gymnase…). Mais j’émets de fortes réserves pour trois raisons :

- l’inefficacité, plusieurs études l’ont démontre, on assiste à des déplacements de la délinquance

- le coût ; l’installation d’une caméra coûte environ 36 000 euros

- l’atteinte aux libertés, le risque existe, la loi encadre la lecture des images, mais on a trop souvent constaté des dérives.

La question de la création d’une police municipale a été posée. Ce qui est intéressant, c’est de savoir ce qu’on met derrière ce terme « police municipale », en d’autres termes, quelles doivent être ses missions. On constate aujourd’hui deux modèles types de polices municipales :

- Une « autre police » : prévention, dissuasion, assistance, dialogue

- Une « sous-police » : plus active, avec armement, brigades spécialisées.

Vous avez sûrement deviné que ma préférence va vers la première…

Ainsi, la police municipale peut permettre la mise en place d’une réelle police de proximité, plus proche des habitants.

Pour conclure

Le message que j’ai souhaité faire passer lors de cette soirée, c’est que mettre un système de vidéosurveillance sur une commune ou armer des policiers municipaux permet à des maires d’avoir un bilan et d’apporter une réponse générale à des problèmes de délinquances différentes.

Alors que je pense qu’il faut apporter une réponse spécifique à chaque problème : les méthodes de concertation, en utilisant des visites de quartier avec les habitants peuvent donner des résultats intéressant. En effet, on peut s’apercevoir que des réponses relèvent parfois plutôt des services techniques (éclairages, encombrants, circulation...) que de la police. D’où l’importance d’un dialogue entre acteurs, et avec la population facilité par la mise en place de référents par quartiers.

- il est également important de favoriser la réappropriation par les habitants des espaces publics et éviter leurs désertifications. La prévention situationnelle et la contribution de l’urbanisme ne sont souvent vues que sous l’angle sécuritaire (caméras, barrières, bancs anti-SDF), alors même que l’appropriation d’un espace -agréable- par les habitant-e-s est indispensable. La encore, les services techniques municipaux et la rénovation urbaine sont importants.

- de même, l’ouverture plus importante des équipements municipaux et le tissu associatif sont des alternatives à l’occupation d’espaces publics.