Les écologistes inscrivent l’agriculture biologique au rang des priorités régionales

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Le groupe Europe Ecologie – Les Verts a introduit l’agriculture biologique comme un objectif primordial en matière d’éco-responsabilité dans le cadre d’une délibération fixant les priorités de son action en matière d’agriculture. Le groupe reste néanmoins réservé sur une éventuelle « marque Rhône-Alpes ».

« Le modèle agricole classique a montré ses limites, rappelle Véronique Rousselle, conseillère régionale. Hémorragie d’agriculteurs, revenus en baisse, eaux polluées, maladies de la reproduction, allergies en augmentation… »

Pour répondre à cette crise, c’est un « CAPE » que vient de fixer la Région pour son action en matière d’agriculture. « CAPE » pour quatre priorités : Contractualisation, Autonomie, Proximité et Eco-responsabilité.

La délibération, proposée par le vice-président socialiste de la Région, Michel Grégoire, va dans le bon sens, ébauchant les contours d’une politique agricole qui favorise le rapprochement du producteur au consommateur, qui s’intègre dans les paysages et les terroirs, qui permette aux agriculteurs d’améliorer leur revenu…

L’ajout de la bio

Le texte original présentait une lacune de taille : l’absence d’allusion claire à l’agriculture biologique. Elle est pourtant omniprésente dans la communication de la Région, puisque les termes « bio » ou « biologique » figurent pas moins de 122 fois dans le dernier numéro de la revue « Rhône-Alpes ». Dans les faits, elle est aussi présente dans la politique régionale depuis une délibération de 2005, à laquelle les élus Verts avaient beaucoup contribué.

« L’agriculture biologique, c’est une approche diversifiée et respectueuse du vivant, détaille Valérie Bonicalzi-Herrero, conseillère régionale. Elle protège les écosystèmes et la biodiversité. Elle permet de prévenir les pollutions de l’eau plutôt que d’avoir à les traiter a posteriori. Nos sols, notre santé et nos territoires ruraux en sortent gagnants. C’est une demande forte de la part des consommateurs. C’est une capacité prouvée à créer plus d’emplois. »

Pourtant, la bio ne concerne aujourd’hui que 2 000 agriculteurs sur les 41 000 que compte la région.
Il s’agissait donc de la mettre dans les priorités, tout en rappelant l’engagement antérieur de la Région contre son antithèse, les plantes génétiquement modifiées. C’est pourquoi les écologistes ont déposé un amendement qui a été adopté par l’assemblée. Seule la droite s’est distinguée en s’y opposant.

Du flou à préciser

La délibération garde quelques zones d’ombre. Ainsi, la proposition d’une « marque Rhône-Alpes » qui serait apposée sur les produits, ne correspond encore à aucun cahier des charges précis sur la qualité ou le respect de l’environnement. « Si Rhône-Alpes devait engager son nom sur des produits de provenance non prouvée ou de mauvaise qualité, cela pourrait discréditer toute la région, territoire et institution confondus », craint Véronique Rousselle.

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