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Pollution de l’air : prendre soin de ses concitoyens n’est pas de l’écologie punitive

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Paris, le 8 avril 2015,

A nouveau, en région parisienne, le taux de particules est assez élevé, atteignant le seuil d'information. A la suite d'une réunion entre le préfet et des représentants de la Région et de la ville de Paris ce midi, le préfet a décidé de faire réduire la vitesse maximale des véhicules de 20km/h, de conseiller aux agriculteurs de ne pas épandre ou pulvériser d'engrais, de suggérer aux industriels de réduire leurs émissions.

Pour la circulation alternée, en revanche, les conditions, d'après le préfet "ne sont pas réunies". En effet, pour la ministre de l'environnement, mettre en place cette mesure qui a pourtant prouvé son efficacité, relève de "l'écologie punitive". "Nous rappelons à la ministre de l'écologie que prendre soin de la santé de ses concitoyens et concitoyennes n'est pas de l'écologie punitive", répond Mounir Satouri, président des élu/Es écologistes régionaux.

"La ministre préfère s'en tenir au statu quo: pendant les pics, demander aux écoles et aux familles d'empêcher les enfants de sortir, suggérer aux personnes fragiles de faire de même, aux sportifs de limiter leurs efforts!", poursuit l'élu. "Nous, les écologistes en avons assez que les lobbies industriels soient plus entendus que les citoyens. Les citoyens sont prêts à limiter leurs trajets en voiture ou à choisir le covoiturage pour pouvoir laisser leurs enfants courir dehors quand il fait beau".

C'est pour cela que les écologistes régionaux ont poussé pour le développement des infrastructures de transport en commun du quotidien : pour moderniser et prolonger les lignes vers les zones les moins bien desservies, pour la mise en place du tramway, pour la multiplication des dessertes de bus de banlieue à banlieue, pour l'extension des zones cyclables en petite et grande couronne, par exemple. "C'est cela, l'écologie des solutions", insiste Mounir Satouri.

"Par ailleurs, nous avons réussi à imposer la sortie du diesel pour les bus des réseaux RATP et Optile. En 2025, quand les 9000 bus de la flotte francilienne auront été renouvelés, ils seront en motorisation électrique ou au biogaz", rappelle Pierre Serne, Vice-Président au Transport et aux mobilités.

Pour entendre directement les suggestions et les préconisations des franciliennes et franciliens, les écologistes organiseront cet été une conférence citoyenne sur la qualité de l'air.