Dans ce contexte, les écologistes, fédéralistes et régionalistes ne sont pas opposés de la possibilité de délégation de l'Etat aux Régions et aux EPCI prévue par la loi de modernisation de l'action publique, à condition que l'expérimentation soit consensuelle avec les personnels et très encadrée, sous condition de réversibilité et de non désengagement financier de l'Etat sur le territoire concerné. Cette délégation ne saurait s'apparenter à un renoncement des pouvoirs publics mais plutôt à un rapprochement de la décision publique des citoyens.

Il est aussi urgent d'inscrire la culture dans la campagne des élections municipales alors que les communes et les intercommunalités sont devenues les 1ers financeurs publics de la culture en France ; nous apporterons notre soutien aux débats culturels locaux dans ce cadre.

Nous serons, comme nous l'avons été dans le passé, au plus prés des revendications des intermittents lors des prochaines négociations du protocole UNEDIC considérant que la solidarité interprofessionnelle fait sens dans ce contexte. Nous en appelons par ailleurs à la solidarité intraprofessionnelle en dénonçant les inéquités de moyens pour les équipes artistiques et les abus du starsystem, notamment les montants de salaires abusifs dans différents secteurs culturels, particulièrement dans le cinéma.

Conscients qu'un chantier complexe est à venir, nous souhaitons prendre part à toutes les réflexions collectives pour mettre en oeuvre des dispositifs concrets permettant de lutter contre la précarité et de développer les emplois, en faisant appel aux solutions concrètes de l'économie sociale et solidaire.

Pascale Bonniel Chalier et Hervé Pérard, co-présidents de la Commission culture EELV