Communiqué de presse d'Europe Ecologie - Paris, le 31 mars 2009

L'article met clairement en cause EDF, qui aurait effectué des espionnages et des intrusions informatiques sur les ordinateurs de cet ancien responsable de Greenpeace France, ex porte-parole de l'Alliance pour la Planète et négociateur du Grenelle de l'environnement. Une série de mises en examen de responsables d'EDF ont été annoncées.
« Si ces agissements d'une institution aussi importante qu'EDF sont avérés, cela constituerait une vraie atteinte à la démocratie et aux libertés publiques et une véritable remise en cause du droit à informer les citoyens sur la réalité du nucléaire. Il s'agit d'une nouvelle et très grave illustration de l'état d'esprit qui règne autour du nucléaire dans ce pays : opacité, culture du secret et pratiques douteuses. S'il est établi que EDF a fait procéder à ces piratages, il faudrait que sa direction assume pleinement ses responsabilités ainsi que toutes les conséquences de cette affaire. », déclare Yannick Jadot, qui a rendez-vous à la direction centrale de la Police judiciaire le 2 avril.
« La justice doit faire son travail pour que les coupables assument leurs responsabilités. Ces pratiques sont bien sûr choquantes, mais n'ont rien d'exceptionnel dans ces grandes entreprises, à l'instar d'Elf ou encore Clearstream», déclare Eva Joly, 2e de liste Europe Ecologie en Ile de France.
D'après Maître Pascal Durand, avocat de Yannick Jadot, qui s'est constitué partie civile auprès du juge d'instruction: « Cette affaire illustre la nécessite absolue de maintenir une justice indépendante à l'égard des pouvoirs politiques et économiques, ce que la réforme de l'Instruction tente de remettre en cause. »