Bien sûr, nous nous attendions à un branle-bas de combat mais pas à ce point… Des gendarmes bouclant la place du marché si paisible le dimanche matin, des barrières "en veux-tu en voilà", je me fais bloquer au premier passage, je ne suis pas sur la liste des invités, (j’habite à quelques kilomètres et suis vice–président de région, et bien sûr la région à participé financièrement… ), je suis obligé de montrer ma carte d’élu pour passer. Je rêve ! j’ai peut-être frôlé le test ADN.

Beaucoup plus loin en contre bas, je retrouve un attroupement d’élus locaux, qui commencent à regarder l’heure, mais pas un seul habitant pour inaugurer un bâtiment public, un centre destiné aux jeunes, pas de jeunes ! Tous mis à l’écart par les forces de l’ordre. Au loin, une manifestation pour soutenir des sans papiers récemment expulsés (sur ce sujet, lire ci-joint le compte-rendu qu'en a fait RESF) : pas un bruit, pas un son. Au loin les trublions !

Le ministre arrive par la voie des airs, la première fois qu’un hélicoptère se pose sur le terrain de foot du Rouget, désenclavement quand tu nous tiens.

Devant cette situation, les élus de majorité régionale, sur l’impulsion de leur président, décident de quitter les lieux après avoir signifier au ministre notre mécontentement et notre désapprobation devant de telles pratiques anti-républicaines, qui visent à isoler les élus de la population, à grand renfort de gendarmes et d’arrivée en hélicoptère. Donc nous boycottons la désormais fameuse inauguration. « A bon entendeur salut ! »

En tout cas la République qui se permet ça, ce n’est pas ma République, la mienne est évidement plus respectueuse des citoyens et ne craint pas leur proximité.