Travail de nuit chez Carrefour, parce que le profit le vaut bien …

A Carrefour Ollioules , les salariés protestent contre la mise en place du travail de nuit, de 23 h à 6 h du matin qui est aujourd’hui « expérimenté » dans  deux sites à Villiers et à Bègles   et devrait être étendu dans 14 autres dont celui d’Ollioules  dans le VAR. L’expérimentation doit permettre de vérifier, selon la direction, si cette évolution permet un meilleur approvisionnement du magasin. Les conditions de vie des salariés ne sont évidemment pas prises en compte dans les critères de l’expérimentation. Devant leur protestation l’employeur prévoit d’octroyer 30 % de plus sur le salaire horaire, soit quelques euros de plus. L’objectif de la direction est bien évidemment d’étendre peu à peu ce travail de nuit à l’ensemble des magasins du groupe. 

Europe Ecologie – les Verts se doit de soutenir le combat des salariés et de leur syndicat  qui dénoncent la dégradation en termes de santé et de vie sociale pour les salariés  travaillant la nuit. Toutes les études sur le travail de nuit confirment cet impact du travail de nuit sur la qualité de vie des salariés, leur santé physique et psychologique et leur espérance de vie.  Le travail de nuit, s’il représente un gain économique pour les employeurs, est non seulement facteur de stress et de mal être pour les salariés mais a un coût social et économique certain pour la société. Pour les écologistes, le bilan global du passage au travail de nuit est  très négatif et nous apportons donc notre soutien aux salariés qui luttent contre cette régression.

HERSANT – MATIN, ou les dérives de la presse quotidienne régionale !

Pour la deuxième fois en deux ans, les journalistes du quotidien Var Matin – Nice Matin ont voté une motion de défiance vis à vis du propriétaire du journal pour sa gestion financière et éditoriale . Financièrement, le groupe HERSANT , lourdement endetté a pour stratégie de vendre les actifs les plus intéressants du groupe. Provisoirement, suite à une mobilisation des journalistes , le siège de Nice Matin a été sauvé mais cela  semble  partie remise. Au niveau local  on constate cette dérive avec les réductions du nombre d’agences  et le développement de publi rédactionnels ou pages vendues pour vanter les mérites de telle ou telle collectivité, sans parfois que la caractèe publicitaire apparaisse de manière implicite. Ceci se double, en ce qui concerne le journal, d’un parti – pris politique qui fleure parfois la propagande de bas étage. Chaque fois qu’une personnalité UMP passe par le Var, il a droit à sa page dans le journal. Quand Hubert FALCO annonce sa non – candidature aux régionales, on a droit à un dossier sur 4 pages. Le ridicule n’est pas loin comme ces portraits d’élus municipaux de droite hyérois à la rentrée, où sur une page on apprenait  tout de leurs goûts culinaires , de leur animal de compagnie et de leur film préféré. Il est carrément atteint quand, pour parler du maire de la Garde (et candidat aux cantonales) , on fait une page sur son homonymie avec un sénateur, UMP aussi par chance … Il est évident que, dans ce contexte, la gauche et l’écologie ont la portion congrue.

Et cela n’est pas du bien entendu, aux équipes de journalistes en place, qui pour la plupart font bien leur travail, ou essaient de le faire, dans un contexte difficile. Au contraire,il faut être à leur coté dans ce combat dont on mesure mal l’importance. Dans le Var comme ailleurs, on a une sitaion de quasi monopole de la presse  (il existe bien un journal  de sensibilité communiste   : Le Petit Varois mais qui a bien du mal à  survivre  avec  une équipe réduite et une diffusion restreinte .  Aujourd’hui trois groupes se partagent la presse quotidienne régionale dont 2 dirigés par des patrons appartenant au premier cercle Sarkozien. A l’approche de 2012, c’est plutôt inquiétant pour l’objectivité de l’information, surtout si on y ajoute la main mise renforcée  sur l’audiovisuel. Pour ce qui concerne la PQR, qui joue un role de service public d’information, sans doute faudrait il une loi qui renforce la liberté des journalistes et l’indépendance financière vis à vis des pouvoirs ; pour ce qui nous concerne, nous aurions besoin d’être plus attentifs à  soutenir le combat des journalistes de var Matin contre  HERSANT et ses méthodes de prédateur. Et, en attendant, faisons aussi en sorte de renforcer les quelques médias indépendants restant dans notre région. C’est dit, je me réabonne illico au Ravi, par exemple.

En attendant, faites comme moi si vous êtes dans le Var ou en Provence , abonnez vous au RAVI !