Trains d’Équilibre des Territoires : Optimiser, plutôt que supprimer
Partager

Le rapport Duron sur l’avenir des Trains d’Équilibre des Territoires (TET) a été remis le mardi 26 mai au Gouvernement. Le travail de la commission n’est pas négligeable, avec un rappel bienvenu sur l’insuffisance des investissements sur le réseau classique structurant au profit de nouvelles lignes aux coûts démesurés,  des préconisations fouillées territoire par territoire,  et il met clairement en cause l’insuffisante participation financière de l’État et l’absence de gouvernance politique de ces lignes.

Pour les élus écologistes ligériens, il existe d’autres solutions que la diminution de l’offre ferroviaire !

La libre mobilité des personnes et la connexion équilibrée entre les territoires urbains et ruraux est un aspect primordial du dynamisme d’un territoire. Pour Jean-Philippe Magnen, Président du groupe EELV au Conseil régional des Pays de la Loire « favoriser l’accès à l’emploi et à la formation – et même aux loisirs – c’est notamment offrir aux usagers des transports collectifs un tarif et un temps de trajet décents. Augmenter à 4 trains par jour la liaison Nantes-Bordeaux pourrait aller dans le bon sens, mais il aurait fallu, comme le rappelle bien le rapport, voter des CPER et leurs enveloppes budgétaires en conséquence… ce que ce sont refusés à faire l’État et la Région Pays de la Loire contrairement aux demandes des écologistes »

Pour Michel Perrier, élu régional EELV membre de la commission transport « Une offre de mobilité globale et cohérente passe par la complémentarité renforcée entre les TER et les TET, en articulant des trains directs, ou semi-directs et d’autres qui desservent l’ensemble des territoires. Le Sud Vendée est particulièrement concerné par cet enjeu avec la ligne Nantes/Bordeaux,  c’est vraiment le moment d’étudier la réouverture de la gare de Velluire ! ».  Si le rapport Duron prend en compte cet aspect, il ne fait que l’effleurer et se contente trop souvent de réduire certaines liaisons en les remplaçant par des cars, et dans la Région,  » l’abandon de la liaison complète entre  Caen/Le Mans/Tours est inacceptable ».

Pour Sophie Bringuy, vice-présidente EELV au Conseil régional, « le train est une des alternatives au tout-voiture. Préconiser la solution ‘autocars’  relève d’un véritable retour au XXème siècle ! L’optimisation des infrastructures existantes doit rester la priorité, avec une réelle ambition de service public. Or l’État s’est privé des moyens indispensables à cette ambition en abandonnant la taxe poids lourds (la mal nommée éco-taxe), et en renonçant de manière générale à la mise en place d’une fiscalité écologique. Nous considérons que le maintien d’un service public ferroviaire de qualité pour les usagers peut passer aujourd’hui par un transfert de la compétence TET aux Régions, elles ont repris avec succès la responsabilité des TER. Mais l’État devra clairement s’engager dans  son rôle structurant et transférer les moyens financiers inhérents à une gestion régionale des Trains d’Équilibre des Territoires. C’est une condition indispensable ».