Alors que l’état d’urgence a été déclaré pour permettre de rechercher les terroristes encore en fuite et prévenir toute nouvelle tentative d’attentat, le gouvernement a décidé, au nom de l’état d’urgence, d’interdire les mobilisations citoyennes prévues à l’occasion de la COP21. Ainsi toutes les marches, tous les rassemblements sont interdits les uns après les autres en France et dans notre région, même dans de petites communes comme à Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Des interdictions signifiées par les préfectures, comme si le gouvernement n’osait assumer nationalement sa position.
Si les écologistes comprennent les impératifs de sécurité actuels, ils ont aussi appelé à la vigilance quant aux dérives liberticides possibles. Nous condamnons donc ces interdictions qui relèvent d’un choix politique visant à museler le mouvement citoyen autour de la Conférence pour le climat. Le gouvernement choisit d’interdire les mobilisations citoyennes organisées depuis des mois pour le rendez-vous historique de la COP21 tout en maintenant les marchés de Noël et les événements sportifs comme les matchs de la Ligue 1. A la Rochelle, la marche « revendicative » est interdite mais le marathon « sportif » est maintenu, alors que ces deux événements imposent les mêmes contraintes de sécurité.
En parallèle, les abus de l’état d’urgence se multiplient comme avec l’assignation à résidence d’un membre de l’équipe juridique de la Coalition Climat, les pressions policières constantes sur la tracto-vélo reliant Notre-Dame-des-Landes et Paris depuis samedi dernier et la perquisition mercredi en Dordogne au domicile de maraîchers bio ayant participé à une manifestation contre le projet d’aéroport… il y a trois ans !
Pour Sophie BRINGUY, « La Liberté est au coeur de la devise de notre République. On ne garantit pas cette valeur fondamentale en sacrifiant des libertés de manière arbitraire. La réponse au terrorisme de Daesh n’est pas de faire taire le mouvement citoyen qui marche pour notre planète et les générations futures. Au contraire, c’est avec plus d’implication de la société que nous devons faire face. Nous refusons d’affaiblir la démocratie quant elle est menacée. Les autorités doivent travailler avec les collectifs locaux pour permettre une expression citoyenne. Pour ma part, je serai présente demain à 14h, Place du Bouffay à Nantes. »