L’annonce par la préfecture du lancement de nouveaux appels d’offres portant sur la desserte routière d’une plateforme aéroportuaire toujours au point mort confirme les craintes des opposants d’un passage en force au lendemain de la COP21 et des élections régionales de décembre prochain. Une situation inacceptable pour les candidat-e-s de la liste écolo, solidaire et citoyenne emmenée par Sophie BRINGUY qui dénoncent le double discours du gouvernement et l’incohérence entre ses discours et ses actes, à quelques jours du lancement de la Conférence mondiale sur le changement climatique à Paris.
Pour Franck NICOLON, tête-de-liste écologiste en Loire Atlantique, « cette annonce illustre la volonté d’une partie du gouvernement de tenter un nouveau passage en force sur le dossier de Notre-Dame-des-Landes. Après avoir détourné le débat de la pertinence du projet vers l’occupation de la zone, le Premier ministre continue d’utiliser ce dossier pour réaffirmer son autorité, quitte à briser la parole présidentielle et à raviver les tensions. Cette provocation et le double discours de l’exécutif ne sont plus acceptable. »
Les candidat-e-s écologistes rappellent au chef de l’État son engagement de 2012, réaffirmé en 2014 : un moratoire sur les travaux jusqu’à l’épuisement de tous les recours. Or les actions juridiques à la base de ces accords sont loin d’être terminées : dans un État de droit comme la France, les décisions prises en première instance peuvent être contestées en appel, voire devant le Conseil d’État.
Pour Sophie BRINGUY, candidate écologiste à la Présidence de la Région, cette annonce illustre l’hypocrisie du gouvernement : « Comment peut-on, un mois avant de dérouler le tapis vert aux chefs d’Etats du monde entier pour le rendez-vous historique de la COP21, envisager de dérouler un tapis de béton au milieu de la plus grande zone humide d’Europe de l’ouest, véritable château d’eau naturel de la Loire Atlantique ? La lutte contre le dérèglement climatique impose des actes en cohérence avec les discours : si la France souhaite « s’engager pour le climat » comme l’a proclamé le Président de la République en août dernier, le projet de Notre-Dame-des-Landes doit être abandonné. Il n’a pas sa place dans un projet progressiste et écologiste pour notre Région. »
La liste « Partageons plus qu’une région » réaffirme son soutien aux habitants, agriculteurs et à tous les citoyens, associations et collectifs révoltés par ce projet dépassé, coûteux et destructeur et sera à leurs côtés si le gouvernement persiste dans sa tentative de passage en force.