[C-PRESSE] Aprochim : la fin du déni !
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Un rapport indépendant donne raison à toutes celles et ceux qui dénoncent la responsabilité de l’usine dans les lourdes pollutions occasionnées depuis des années.

L’Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques (INERIS) – organisme scientifique indépendant – a publié récemment un rapport sur la pollution environnementale autour de l’usine Aprochim. Les premières conclusions de ce rapport (validées par la Préfecture le 13 novembre) sont très claires. On apprend notamment que :

  • La responsabilité de l’usine dans la pollution généralisée est indiscutable ;
  • Essentiellement diffuse et sous forme gazeuse, la pollution dépasse largement les 500 m autour de l’usine, se déplaçant parfois jusqu’à 3km du site ;
  • Le seuil commercial, de protection, actuellement employé est complètement inadapté eu égard à la pollution constatée : la norme devrait être au moins divisée par quatre.

Pour Cécile ROBERT, riveraine et candidate sur la liste écologiste et citoyenne : « Ce rapport vient confirmer point après point tout ce que nous affirmons depuis 2011. Le doute n’est plus possible concernant la responsabilité de l’usine Aprochim. Pour les habitants, en particulier pour les agriculteurs, c’est un vrai tournant. Cela laisse entrevoir la sortie du tunnel. Enfin ! »

Et ces éléments ne constituent qu’une partie du long travail d’investigation et du process scientifique strict mis en œuvre (!). Devant l’évidence des premiers résultats, la Préfecture a du constater la réalité de la pollution dénoncée depuis 2011 par les riverains et les écologistes, malheureusement bien seuls… Prenant ses responsabilités, le préfet a admis que les choses devaient changer et qu’il fallait absolument faire cesser la pollution, même si cela devait amener la fermeture de l’usine – dont les employé-e-s sont aussi victimes que les habitants.

Maël RANNOU,  tête de liste EELV en Mayenne, ajoute qu’« il est temps d’en finir avec un problème contre lequel les écologistes alertent depuis 1989 ! Les élus écologistes ont trop longtemps été seuls à défendre les agriculteurs et riverains impactés. Nous nous félicitons que la préfecture prennent enfin la mesure de ce scandale local, mais des actes doivent suivre. L’arrêt de la pollution n’est pas négociable et tous les moyens doivent être envisagés : aujourd’hui, personne ne peut plus faire comme si on ne savait pas »

Ce rapport édifiant est rendu public au moment où la procédure pour diffamation d’Aprochim contre Claude Gourvil, élu écologiste poursuivi depuis 2012, prend fin. En effet, après avoir perdu à trois reprises, l’entreprise n’a pas poursuivi en cassation le dernier jugement. A bout de procédure, elle jette enfin l’éponge. Mais rappelons que la vérité a un coût pour ceux qui la défendent, un lourd tribu moral d’abord, financier ensuite : 14 000 € de frais d’avocat c’est le prix qu’ont payé Claude Gourvil et Europe Ecologie Les Verts pour ce combat ! Sans oublier les autres militants poursuivis…