Notre ambition : que quel que soit votre lieu de vie, vous ayez accès à des services de qualité et de proximité. Pour atteindre nos objectifs de diminution de gaz à effet de serre et diminuer notre empreinte écologique, nous devons penser différemment notre aménagement. C’est bien à l’échelle de la région que cela peut se construire. Comment concevoir notre territoire pour limiter les temps de trajets ? Comment vivre, se loger, se nourrir grâce à notre ressources locales ? Comment préserver notre accès à l’énergie, à l’eau ? Pour y contribuer, la Région dispose de plusieurs leviers : la réforme territoriale lui a confié l’élaboration d’un schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’équilibre des territoires (SRADDET), elle est responsable des transports régionaux, elle accompagne les projets de développement territoriaux.
Nous voulons partager une région qui réponde aux défis du XXIème siècle : une région des courtes distances, rapprochant lieu de vie et activités. Une région sobre en énergie, limitant notre impact sur notre environnement. Une région plus équitable, qui prend soin de veiller à l’équilibre entre territoires urbains et ruraux, en les rendant complémentaires. Une région qui respecte le vivant, en préservant nos espaces naturels et agricoles autant que nos ressources. La manière dont nous aménageons notre territoire aura un impact majeur sur notre climat et notre quotidien.
POUR UN AMÉNAGEMENT RÉELLEMENT DURABLE DE NOS TERRITOIRES, DES TERRITOIRES VIVANTS ET ATTRACTIFS
En complément de nos propositions de l’axe 1 « Partageons une meilleure qualité de vie », nous voulons travailler à la dynamique de services sur tous les territoires, pour les rendre attractifs, faire en sorte de redévelopper les services de proximité, dans les secteurs ruraux, mais aussi les quartiers urbains délaissés. C’est un enjeu de qualité de vie, car c’est plus agréable d’habiter dans un territoire vivant. C’est un enjeu environnemental : réduire notre empreinte carbone et écologique, c’est pour nous et la Planète.
159. Zones d’activités : la règle verte de l’aménagement du territoire. Notre région est celle où l’étalement urbain s’accélère le plus. Pour préserver nos espaces agricoles et naturels, tout en permettant le développement territorial :
- Nous arrêterons de subventionner les zones d’activités qui gaspillent nos espaces agricoles et naturels et détériorent les paysages.
- Nous soutiendrons les projets d’optimisation de zones d’activités. Elles ont été trop gourmandes en espaces, il est temps de les optimiser en créant de réelles dynamiques entre les entreprises et industries et en limitant fortement leur emprise foncière.
- Nous stimulerons des projets de bâtiments réversibles dans toutes les nouvelles zones à aménager pour préserver nos milieux naturels et agricoles.
- Chaque projet soutenu par la Région intègrera dès sa conception l’enjeu énergétique, via des schémas directeurs de l’énergie avec un seuil minimal d’alimentation à partir d’énergies renouvelables.
160. Revitalisons nos bourgs et nos quartiers populaires : nous favoriserons le maintien ou l’ouverture de services de proximité dans nos bourgs comme dans les quartiers urbains délaissés, grâce à un « prêt solidaire » à taux zéro pour les associations ou entreprises qui souhaitent lancer, maintenir ou développer une activité de proximité (épiceries associatives, commerces solidaires, espaces de travail partagé, maisons de santé…) avec un bonus financier si ces structures relèvent de l’économie sociale et solidaire ou proposent majoritairement des produits locaux de qualité et/ou bio, sans OGM.
161. Nous soutiendrons la création de pôles multi-services : alors qu’une commune rurale sur deux n’a plus de commerce de proximité, nous encouragerons et soutiendrons la création de pôles multi-services, notamment dans les gares et bureaux de Poste (artisanat, petit commerce, AMAP, conciergerie, services publics).
162. Nous favoriserons la construction de logements neufs économes en énergie dans les centre-ville ou pôles accessibles en transports en commun, et favoriserons la rénovation du bâti ancien pour lutter contre la précarité énergétique à travers nos contrats territoriaux et notre schéma d’aménagement.
163. Nous lutterons contre la désertification médicale. Politiquement, en nous opposant aux fermetures de services de soins et à la concentration hospitalière. Avec les outils de la Région : nous soutiendrons de nouvelles maisons de santé, en secteur 1, adaptées aux besoins des territoires ruraux. Ces soutiens seront conditionnés à l’élaboration de projets de santé territoriaux, avec un volet « prévention ». Nous créerons un dispositif d’aide à l’installation des professionnels de santé dans les zones déficitaires, en coordination avec l’Agence régionale de santé (ARS), le Ministère de la santé et les autres échelons territoriaux.
DIMINUONS LE TEMPS PASSÉ DANS LES TRANSPORTS
Se déplacer est une nécessité, pour aller au travail, à l’école ou encore faire ses courses. Nous voulons développer pour chacun de ces besoins une solution de transport adaptée, sortir du tout-voiture pour réduire notre empreinte carbone et sortir de notre dépendance au pétrole. Continuons à miser sur les transports en commun, développons les transports propres et facilitons la mobilité et son accès en milieu rural.
Facilitons la mobilité
164. Nous structurerons les besoins en matière de déplacement via le Schéma régional d’aménagement du territoire afin d’élaborer par bassin de vie des schémas de transport.
165. Un « chronobus rural » à moins de 5 km de chaque domicile. Nous mettrons en place des minibus plus fréquents et réguliers en milieu rural sur des axes très fréquentés par la voiture (routes départementales et transversales)
166. Transports scolaires : notre priorité est de réduire le temps de trajet des jeunes : 35 min maximum par trajet. Pour cela, nous augmenterons la fréquence et diminuerons la taille des bus pour une meilleure prise en compte des besoins. Nous mettrons en place une tarification sociale qui prenne en compte les ressources de la famille.
167. Nous favoriserons la mise en place de plans de mobilité dans les entreprises et le développement de ceux déjà en vigueur pour limiter les temps de trajets et surtout réduire les trajets individuels en voiture.
168. Nous travaillerons à la mise en place d’un billet unique pour tous les transports pour favoriser les échanges entre les modes de déplacements (voiture + train, vélo + train, tram + bus) et diminuer nos temps de trajets et faciliter l’intermodalité.
Le train pour toutes et tous ! Pour des lignes de TER rénovées et plus de dessertes : moderniser à partir de l’existant ferroviaire
Notre Région a beaucoup fait depuis 2004 pour développer le train, ce qui s’est traduit par une augmentation de fréquentation de 30% en dix ans. Aujourd’hui, il faut aller encore plus loin.
169. Nous travaillerons sur les liaisons suivantes : liaison directe Nantes-Rennes via Redon, Nantes-Cholet, Caen-le Mans-Tours, Nantes-Bordeaux, via La Roche sur Yon- Luçon et Velluire, la Rochelle, six TER quotidiens Nantes-La Rochelle, Rennes-Saint-Nazaire en direct avec la création de la virgule de Savenay, poursuite de l’amaélioration de la ligne Caen-Alençon-Le Mans-Tours, et Le Mans-La Ferté-Chartes-Paris.
170. Nous étudierons l’ouverture ou la réouverture d’axes de proximité en lien avec la mise en place de la LGV (Laval/Mayenne, Sablé/La Flèche, …).
171. Nous poursuivrons la création de nouvelles haltes ferroviaires autour des étoiles ferroviaires existantes (Nantes, Le Mans, Angers sans oublier Laval et St-Nazaire).
Développons des moyens de transport plus propres
172. Nous inciterons à repenser le dernier kilomètre via des aides à l’achat de véhicules propres ou encore la mutualisation de moyens de transports en direction des PME et des artisans (cargo fret, véhicules utilitaires hybride, etc)
173. Nous renouvellerons notre flotte régionale par des véhicules propres.
174. Nous déploierons des points de charges pour véhicules électriques et hydrogène à partir d’énergies renouvelables.
175. Nous soutiendrons le développement du fret fluvial et ferroviaire.
176. Nous encouragerons les déplacements en vélo en soutenant la mise en place d’ateliers de réparation vélo, la création de liaisons cyclables (priorité aux abords des lycées et collèges) et favoriserons la création de porte-vélos à l’arrière des cars.
177. Nous diminuerons le nombre de voitures sur la route grâce à l’auto-partage, de meilleurs transports publics, l’encouragement aux déplacements doux (à pieds, vélo…). Nous créerons des navettes sur les départementales particulièrement empruntés en milieu rural. Et créerons dans chaque gare ou station des bornes de co-voiturage.
UN LOGEMENT ADAPTÉ POUR CHACUN ET UN HABITAT CHOISI POUR TOUTES ET TOUS
Le droit au logement est un droit fondamental. Nous militons pour que chacun-e puisse habiter et vivre dignement. C’est également un secteur majeur qui allie transition énergétique, création d’emplois et justice sociale. Quand nous isolons nos logements, nous diminuons les charges de chauffage.
Si la Région n’a pas de compétence spécifique en matière de logement, elle peut agir, par exemple en soutenant les projets de rénovation de logements sociaux, le logement des jeunes sous toutes ses formes (foyers de jeunes travailleurs, internats des lycées, résidences étudiantes du CROUS, résidences sociales étudiantes, colocations solidaires…). L’action régionale en matière de logement, c’est aussi la mise en œuvre de la caution régionale pour garantir un droit au logement à tous les jeunes en complément des dispositifs de droit commun. Enfin, nous accompagnons des opérations de renouvellement urbain.
178. Nous conditionnerons les aides à l’investissement aux communes au respect du taux obligatoire de 25% de logements sociaux (loi SRU), afin d’inciter au développement du parc de logement social dans la région et pour faciliter l’accès au logement.
179. Nous accompagnerons la construction de 20 résidences sociales de jeunes travailleurs en zone rurale.
180. Nous poursuivrons la mise en œuvre de la caution régionale en direction des jeunes pour garantir le droit au logement. Nous améliorerons le logement des jeunes et appuierons le CROUS pour atteindre la réhabilitation de 100% des chambres d’ici 2020 : isolation des bâtiments dans les logements existants, construction de bâtiments à énergie positive.
181. Nous consacrerons 2 millions d’euros par an à la construction de logements adaptés au vieillissement de la population. Nous soutiendrons la formation des professionnels du bâtiment (promoteurs, architectes…) à l’accompagnement du grand âge.
182. Nous diviserons par deux la consommation énergétique des locataires de logements sociaux en améliorant la performance énergétique des logements en partenariat avec les bailleurs sociaux.
183. Nous soutiendrons le développement de l’habitat participatif et de logements modulables ou réversibles moins consommateur d’espace et générateurs de liens. La loi ALUR constitue une avancée pour permettre à cette nouvelle forme d’habitat de se développer. C’est une offre complémentaire de l’offre existante, dont l’intérêt réside dans la forme du projet (co-construction) et dans la nature de la réalisation : mixité sociale, diversité des fonctions, logique inter-générationnelle, primauté de la solidarité, efficacité énergétique et limitation de la consommation d’espace et de l’étalement urbain.
184. Nous soutiendrons et travaillerons sur le 2ème volet de l’ANRU pour améliorer la qualité de vie dans nos quartiers et permettre de construire la ville sur la ville, le bourg sur le bourg.
LA TRANSITION NUMÉRIQUE : UN LEVIER DE DÉVELOPPEMENT
Le numérique bouleverse les usages dans la sphère privée et professionnelle. Au-delà de l’accessibilité au numérique, il nous faut aussi travailler aux usages, sur la dimension des libertés numériques, sur l’éducation au numérique.
185. Nous poursuivrons le travail lancé pour permettre l’irrigation numérique de notre Région, notamment en termes de développement des réseaux.
186. Afin d’être toutes et tous égaux face au numérique, nous faciliterons son accès partout et pour tous. Nous soutiendrons la création de locaux de télétravail (co-working) et de plateformes informatiques pour pratiquer des échanges locaux et des services.
187. Nous développerons l’utilisation de logiciels libres, moins coûteux et plus accessibles (ex : Mozilla firefox, Linux). Nous mettrons à disposition les données régionales en accès libre et soutiendrons l’Internet du partage et sa « dégooglisation ». La Région soutiendra des associations et fondations œuvrant dans ces buts, comme Framasoft et Wikimédia.
188. Nous encouragerons dans les établissements gérés par la Région l’éducation des jeunes aux usages du numériques : protection de la vie privée, tri et lecture des données, etc.
NON AU PROJET D’AÉROPORT À NOTRE-DAME-DES-LANDES : LE CLIMAT N’A PAS BESOIN D’UN NOUVEL AÉROPORT ET NOUS NON PLUS !
Dispendieux, écologiquement désastreux, économiquement irréaliste, le projet de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes a du plomb dans l’aile. Comme l’ancien projet d’autoroute A831, dans le Marais Poitevin, abandonné cet été grâce aux écologistes, il est temps de conduire une étude indépendante sur l’optimisation et l’amélioration de l’aéroport existant Nantes-Atlantique à Bouguenais pour faire une croix sur ce projet d’un autre siècle !
189. Nous abandonnerons le projet de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes.
190. Afin d’arrêter de détricoter le droit de l’environnement, il est important de laisser les procédures juridiques actuellement en cours sur ce projet aller au bout : loi sur l’eau, espèce protégée et recours européens. Le respect des procédures en cours, au niveau français comme européen, est un engagement du Président de la République pris en 2012 et confirmé en 2014. Il est indispensable d’honorer cet engagement.
191. Nous engagerons une étude indépendante sur l’optimisation de l’aéroport existant dans l’agglomération nantaise, Nantes-Atlantique, avant la fin 2016. L’atelier Citoyen a permis d’évaluer que la modernisation de aéroport actuel coûterait 7 à 10 fois moins cher qu’un nouvel aéroport et surtout il ne nécessitera pas d’emprise foncière supplémentaire. Nous le ferons de manière transparente et claire et engagerons un débat citoyen sur le sujet.
192. Nous soutiendrons l’ancrage de l’agriculture paysanne à Notre-Dame-des-Landes, ainsi que les projets d’innovation citoyenne qui y seront portés.