Inondations : s’apitoyer sur les conséquences en s’exonérant des causes
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Des inondations violentes ont endeuillé samedi soir les Alpes Maritimes. Par delà la nécessaire compassion apportée aux victimes on doit s’interroger sur les causes d’une catastrophe pas si naturelle et qui se répète.
Les écologistes alertent depuis longtemps sur les conséquences d’un urbanisme non maîtrisé qui gaspille les espaces agricoles et naturels. Les sols imperméabilisés ne jouent plus leur rôle d’éponge. L’eau ruisselle entraînant érosion des sols, coulées de boue et montée rapide des rivières. La spéculation foncière et la pression des promoteurs immobiliers ont poussé nombre de collectivités à donner des autorisations de construire en particulier dans le lit majeur des rivières sans véritable évaluation du risque d’inondation.
L’aménagement du territoire doit intégrer et contenir ces risques. Il faut développer des réserves foncières et réaliser des ceintures vertes agricoles autour des villes, créer des trames vertes et bleu, entretenir la végétation naturelle des berges.
L’approche préventive est primordiale. C’est la raison d’être des Plan de Prévention du Risque Inondation (PPRI). Mais les collectivités locales réclament sans cesse des assouplissements, des dérogations, voire passent outre un tel plan. Ainsi lors de la dernière séance du Conseil Municipal de Chalon, malgré l’intervention du conseiller municipal EELV Mourad Laoues, le conseil municipal a voté quatre points dont l’objectif est d’atténuer la portée du projet de PPRI présenté par les services de l’État, pourtant perfectible.
Les pouvoirs publics devraient donner des signes forts en ce sens. Mais le compte n’y est pas : réduction du budget de l’Etat consacré à la prévention des risques notamment hydrauliques (moins 28% entre 2012 et 2016), baisse de la compensation pour service public à Météo France, simplification administrative « assouplissant » les règles environnementales.
Les politiques environnementales sont donc les meilleurs remparts aux drames humaines. Elles n’ont qu’un seul objectif : nous protéger !

François Lotteau, Tête de liste départementale des écologistes de Bourgogne Franche­Comté
Marie ­Claude Colin Cordier, porte parole EELV 71

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