Erri de Luca a estimé légitime de « saboter » le projet de tunnel pour la liaison ferroviaire Lyon-Turin, dite TAV, seule solution pour mettre un terme à une entreprise coûteuse, inutile et dévastatrice dans le Val de Suse (Piémont). Il l’a écrit dans un pamphlet, La parole contraire, édité chez Gallimard, et répété lors de plusieurs entrevues avec des journalistes. Il risquait une peine de 5 ans de prison.
Dans l’épisode à rebonds qui se joue depuis le 28 janvier au tribunal de Turin, le verdict vient de tomber : l’écrivain est relaxé !
« Je me réjouis de cette relaxe : il vient confirmer que la lutte paye et qu’il importe plus que jamais de soutenir les lanceurs d’alerte. Comme nous avons été aux côtés de l’inspectrice du travail Laura Pfeiffer et du salarié lanceur d’alerte de Tefal vendredi dernier au Palais de justice d’Annecy, nous continuerons de soutenir toutes celles et ceux qui ne se taisent pas. Les élus EELV-PG et Ensemble ont défendu un vœu de soutien aux salariés de ST Microelectronics menacés par un plan social. STMicroelectronics, entreprise spécialisée dans la microélectronique et basée à Grenoble et Crolles, incarne tristement les plus mauvaix choix ultra libéraux des très grands groupes : assurer la rente des actionnaires et ne jamais investir suffisamment dans l’innovation. » explique Corinne Morel Darleux, porte-parole du Rassemblement citoyen, écologique et solidaire en Auvergne Rhône-Alpes.