Le rassemblement citoyen spécule sur un Autre Avenir- pour la Région Auvergne Rhône-Alpes
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sujets : gouvernance et finances
Même si le fait est passé largement inaperçu pour le grand public, l’agence Standard & Poor’s a annoncé en Juin les notations de onze Régions françaises, dont huit sont concernées par la réforme territoriale et fusionneront avec une autre région. Avec l’intégration des « impacts de cette réforme », l’Auvergne est maintenant classée AA-/Stable/A-1+. Standard & Poor’s anticipe ainsi un « impact légèrement défavorable sur la notation de la Région Auvergne » alors qu’étrangement la fusion avec l’Auvergne a un impact neutre sur les notes de la région Rhône-Alpes (AA- à long terme).

Il serait absurde pour les élus en charge de la gestion régionale de tenir compte des critères de ces agences (S&P appelle ainsi clairement les collectivités à réduire leurs « dépenses de fonctionnement », c’est à dire l’efficacité des services publics) qui participent à un système financier dérégulé pouvant entraîner- par le désengagement de l’état dû à l’austérité et les grands projets déraisonnables de certains notables- des situations dramatiques pour les collectivités endettées ; comme l’a montrée la crise des emprunts toxiques consentis par Dexia dont nombre de municipalités et de Conseils Généraux ne sont pas encore sortis.

Les futurs Conseils Régionaux devraient bénéficier dans la loi NOTRe d’une fiscalité propre avec outre le produit des cartes grises, la reversion de la majeure partie de la taxe d’apprentissage ; mais nous serons vigilants pour que l’État n’en profite pas pour diminuer encore ses dotations.
Au delà, c’est la sobriété dans l’utilisation de l’argent public et le contrôle par la population des choix budgétaires auquel invite le Rassemblement Citoyen qui peuvent seuls prémunir contre l’endettement.

Le Rassemblement Citoyen propose aussi de critériser l’attribution des subventions aux grandes entreprises en fonction du nombre d’emplois créés dans la région, du refus des délocalisations, du respect des normes sociales et environnementales.
La réorientation de la plus grande partie de l’argent au service du développement économique doit ensuite aller à des projets précis de développement des TPE et des coopératives de l’économie sociale et solidaire.
L’aide à la formation professionnelle doit être recentrée sur les publics les plus fragiles comme les jeunes sortis du système scolaire sans qualification, auxquels la Région doit proposer un service vert/solidaire d’un an en finançant par la même occasion les associations investies dans le lien social ou le développement durable.

Pour inventer un autre avenir, seule la démarche du Rassemblement Citoyen peut permettre de dépasser la loi de la jungle du marché et de la compétition des territoires qui ne sert que la finance et ses agences de notation.

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