Le cumul. Lubie des listes qui n’ont pas d’élus ? Spécificité bien française dont s’accommodent les électeurs depuis des générations ? Nécessaire multiplication des casquettes pour une prise directe avec le terrain ? Immanquable attitude quand exercer un mandat représentatif devient un job ad vitam æternam ?

Là où il y a de la gène, il n’y pas de plaisir. Depuis des années les cumulards Français – ceux là même qui s’arrangent avec les lois contre le cumul – n’ont pas manqué d’ingénieuses pirouettes pour légitimer une course aux mandats gargantuesque, destructrice pour notre démocratie.

Alors qu’en Europe le cumul concerne près de 20 % des élus, la France, elle, détient la palme du cumul avec près de 85 % d’élus cumulards. Les politiques Français seraient-ils dotés du don d’ubiquité ? La réponse est plus terre à terre.

Quand un élu exerce plusieurs mandats simultanés, son assiduité est irrémédiablement en baisse. Et par voie de conséquence, il est incapable d’exercer pleinement son mandat. C’est la démonstration que font chaque jour des centaines d’élus Français, devenus des professionnels de la politique.

Mais parce que les chiffres valent mieux que de longs discours, à quelques jours du premier tour des élections régionales, le Rassemblement citoyen, écologique et solidaire dévoile les chiffres du cumul des 65 candidats têtes de liste des 5 principales listes de la région Auvergne Rhône-Alpes.

Avec une conclusion : un mandat réussi est un mandat exercé à plein temps.

Et un message qui s’adresse directement aux électeurs : « en 2015, je ne vote pas cumulard, je vote pour le Rassemblement ».

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