En 2012, le secteur de gestion des déchets comptait 130 000 emplois. En moyenne, pour traiter 100 000 tonnes de déchets, la mise en décharge nécessite 1 à 3 postes de travail, l’incinération 20 à 40. Pour le même tonnage, un circuit de réemploi en créerait 200. Le secteur du réemploi ne pourra pas se développer sans une impulsion publique, alors que ce secteur extrêmement lucratif est jalousement gardé.
Par ailleurs les gaz à effet de serre émis par la production et la gestion des déchets représentent 20% de la part totale. En cette veille de COP 21 et à la suite du vote de la loi transition énergétique, dont le volet économie circulaire pose des bases non négligeables, la Région doit s’engager.
La Région a aujourd’hui la compétence de planification en matière de gestion des déchets. Grâce au lien avec sa compétence économique, elle va pouvoir orchestrer le passage d’une économie linéaire à une économie circulaire. Un certain nombre d’activités sont à créer. Une collaboration étroite avec les collectivités en charge de la collecte et du traitement des déchets est nécessaire. Il faudra les soutenir pour qu’elles sortent de l’incinération et entrent dans la boucle de l’économie circulaire. Le Schéma de gestion des déchets de la Région AURA ne sera pas une addition des schémas départementaux précédents, mais un véritable outil de transition écologique.
- Soutien des initiatives recoupant les 7 piliers de l’économie circulaire : économie de la fonctionnalité, recyclage, réemploi/réparation/réutilisation, écologie industrielle, éco-conception.
- Mise en place des observatoires des flux de matières, des gisements et des installations..
- Relance de l’industrie textile grâce à l’économie circulaire.
- Mise en place d’une fiscalité écologique, en fonction des avancées liée à la loi NOTRe sur le droit à l’expérimentation : TVA à taux réduit pour le secteur du réemploi et de la réparation, écotaxe régionalisée pour réduire les distances de transports entre les lieux de production et de consommation…