Communiqué – Sécurité dans les trains : des moyens humains pour le service public
Partager

L​a liste du Rassemblement en Auvergne / Rhône-Alpes​, par les voix de leurs tête de liste et porte parole, ​Jean-Charles Kohlhaas et Corinne Morel Darleux, s’offusque des récentes prises de position du secrétaire d’état aux transports Alain Vidalies qui « préfère qu’on discrimine pour être efficace, plutôt que de rester spectateurs » face aux menaces d’actes terroristes dans les trains, suite aux évènements tragiques du Thalys le 21 août dernier. Est-ce le retour cynique des sinistres contrôles aux faciès dans les gares, pratique mainte fois dénoncée par les associations des droits de l’homme et antiracistes ? ​

Renforcer la présence de personnel à bord des trains

Alors qu’à la gare de Lyon-Part Dieu comme dans d’autres grandes gares TGV, la SNCF prévoit d’ici 2017 d’installer des portiques automatiques vitrés pour vérifier les titres de transport nous rappelons que la réponse du « tout sécuritaire » et surtout du « tout déshumanisé » n’est pas adaptée à la situation. Si les personnels chargés de la sécurité – Surveillance générale (Suge), la police ferroviaire de la SNCF – qui interviennent dans les gares et dans les trains doivent être mieux formés, la première garantie pour qu’une intervention humaine rapide soit possible en cas d’attentat reste la présence d’agents de la SNCF en nombre suffisant dans les trains et les gares. La présence physique d’agents est par nature la meilleur manière de rassurer et d’accompagner les voyageurs qui trouvent quelqu’un à qui s’adresser en cas de problème, et cela, pas seulement lors d’évènements terroristes qui demeurent heureusement rares.

Depuis plusieurs années les syndicats de cheminots ​ et d’usagers​ tirent à juste titre la sonnette d’alarme contre la réduction des effectifs d’agents de service commercial train (contrôleurs) dans les trains régionaux, à laquelle procède la SNCF pour faire des économies de personnel. Nous rejoignons ces syndicats qui dénoncent la mise en application à marche forcée par la SNCF en Auvergne-Rhône-Alpes de l’EAS (Equipement Agent Seul avec le conducteur pour seule présence à bord) entrainant la suppression massive de ces agents, dont les missions sont aussi l’accueil, le conseil et la sécurité. Cette mesure a pour seul objectif de faire des gains de productivité et de concentrer les brigades de contrôleurs sur quelques lignes très fréquentées au détriment de l’emploi et de la sécurité à bord des autres trains.

Un audit de la sécurité  

Le Rassemblement s’engage s’il est élu à mener un audit de la sécurité dans les TER de la grande Région et demandera l’intégration à la convention signée avec la SNCF des exigences de l’autorité organisatrice en matière de présence humaine, ligne par ligne et la présence d’au moins un contrôleur dans tous les trains. Sur certaines lignes, comme les trains périurbains de nuit, la présence humaine doit pouvoir dépasser largement les deux personnes. Au-delà c’est bien la politique de rentabilisation de la SNCF, ennemie d’un service public efficace et prélude à la privatisation, qu’il faut combattre.

Liste du Rassemblement

Jean-Charles Kohlhaas, tête de liste

Corinne Morel Darleux, porte parole

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *