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sujets : éducation et formation tout au long de la vie

Les politiques régionales Education/Formation (lycées, apprentissage et formation tout au long de la vie) représentent la moitié du budget régional. Elles sont donc le levier essentiel de la réussite pour tous les jeunes, particulièrement pour compenser les inégalités sociales dont on sait qu’elles sont l’élément discriminant majeur de la réussite scolaire et de l’accès au premier emploi.
Les compétences régionales sont maintenant élargies pour l’orientation avec la mise en place du Service Public de l’Orientation (SPRO) et la Région prendra en charge les plateformes des décrocheurs mises en place par l’état ces dernières années.

Laurent Wauquiez a annoncé vouloir orienter massivement l’argent de la taxe professionnelle vers l’apprentissage pour en faire le coeur de sa campagne. Il faut rappeler que loin d’être une solution miracle, la formation en alternance dans les CFA n’est pas la seule voie de réussite et les formations en lycées professionnels ne doivent pas être délaissées, d’autant qu’elles sont souvent plus diplomantes, permettant à de nombreux jeunes de rebondir vers un bac pro après leur CAP, avec d’autres salaires dans leur vie future à la clef.

Si la proportion de jeunes entre 18 et 24 ans ayant quitté prématurément le système scolaire sans au moins un diplôme de niveau V (CAP-BEP) est inférieure à la moyenne en Rhône-Alpes (9,6 % contre 12 % au niveau national), cela représente quand même environ 10 000 sortants sans diplôme par an ! En Auvergne cette proportion monte à 13,8 % et le problème de l’échec concerne davantage des populations rurales ou issues des petites villes. Un certain nombre de jeunes en situation de décrochage scolaire et sans qualification ne trouvent pas de réponses appropriées à leur situation. Tout en exprimant leur volonté d’accéder à un emploi et de prendre leur autonomie vis-à- vis de leur famille, ils combinent le plus souvent des problématiques d’exclusion sociale et familiale freinant leur engagement dans la construction d’un parcours d’insertion sociale et professionnelle.
Pour lutter contre le décrochage scolaire, la Région Rhône-Alpes a mis en place depuis 2011 un  plan régional en faveur des jeunes pour le raccrochage en formation et pour l’emploi. Ce plan est doté d’un budget de 3,9 millions d’euros. Il a concerné l’an dernier 103 actions financées pour 48 projets portés et a touché environ 3300 jeunes qui ont été accompagnés sur sa durée.

On voit que les dispositifs actuels sont loin de toucher tous les jeunes concernés car il y a trop de saupoudrage et la multiplication des institutions concernées (CIO, Mission Locale, travailleurs sociaux…) complique l’élaboration des projets de reprise de formation.
En Auvergne existe aussi depuis 2015 une aide individuelle à la formation professionnelle attribuée sur dossier par le Conseil Régional, sans qu’on ait encore un bilan chiffré du public concerné.
Les jeunes en situation de décrochage ont des profils et des qualifications différents (en fin de 3°, en fin de 2°, en fin de bac ou de bac pro) et il est primordial d’arriver à les toucher le plus vite possible, sans laisser s’écouler des mois voire des années de découragement et de petits boulots « alimentaires » mais non qualifiants. S’ils ne sont plus dans le système scolaire ou pas encore inscrits à Pôle Emploi, ils ne vont pas être dirigés facilement vers les structures d’orientation qui pourraient les aider.
Il nous semble que c’est sur cette articulation décrochage-isolement/raccrochage-formation qu’une campagne de communication de la Région couplée à un dispositif gagnant-gagnant peut avoir une influence. Il faut imaginer un service vert/solidaire d’1 an dans une association ou une coopérative dans les domaines du développement durable ou de l’insertion solidaire où l’on sait que les besoins de salariés formés existent. La Région prendrait en charge le financement de la formation pour la structure et le jeune s’engagerait à travailler sur le terrain une vingtaine d’heures par semaine pour se former. A l’issue du dispositif il recevrait une certification qui l’aidera à continuer dans le domaine concerné. Bien sûr la Région devra calibrer les places pour ce service vert/solidaire en fonction du budget disponible, et si elle n’a pas les moyens de rémunérer le jeune, le dispositif pourra dans certains cas être adossé à la « garantie jeunes » du ministère du travail qui prévoit une allocation de l’Etat pour 50 000 jeunes de 18 à 26 ans accueillis en formation d’ici fin 2015.
On peut imaginer pour faire connaître le dispositif une campagne de promotion par affichage/ clips vidéos sur les réseaux sociaux (voir PJ) pour toucher le public de jeunes voulu et les inciter à prendre contact avec les CIO ou les missions locales qui recenseront les postes offerts par les associations dans le domaine de l’environnement et du développement durable  (postes plutôt en milieu rural) et les entreprises de l’ESS (plus urbaines). L’exclusion du dispositif des entreprises commerciales privées évitera les effets d’aubaine.

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