Appel à la mobilisation pour le #bien vivre !
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Tribune libre de Fabienne Grébert, tête de liste Haute-Savoie

Il n’est pas rare d’entendre dans les discussions de comptoir qu’il n’y a plus rien à espérer du politique, que seule la base peut s’en sortir et prendre en main son destin. Néanmoins, nous avons toujours besoin d’élus pour prendre des décisions, et de citoyens porteurs de propositions et de solutions, … Un jeune parti, Nouvelle Donne, m’a donné envie de m’investir et m’a donné l’espoir de réconcilier politique et société civile. Prônant la démocratie participative, Nouvelle Donne donnait le pouvoir à ses adhérents de définir ses statuts et sa gouvernance. Pendant 5 mois, 8 adhérents, dont je faisais partie, ont travaillé d’arrache pied pour définir avec les adhérents les modalités de fonctionnement de Nouvelle Donne : le non cumul des mandats, la limitation du renouvellement des mandats, le pouvoir donné aux instances territoriales pour décider de leurs candidats et de leur stratégie électorale, … Ces principes ont été portés dans le Rassemblement 2015 qui unit 5 organisations politiques à la société civile, pour porter le projet d’une Région Auvergne Rhône-Alpes solidaire, citoyenne, écologique. Chaque candidat s’y est associé en signant une charte éthique de l’élu.

Une nouvelle forme de dialogue politique avec la société civile
Ici la démocratie se vit avec les citoyens dans les cafés, sur les marchés, dans les manifestations ; pas une simple poignée de mains mais un programme co-construit expliqué, présenté. Notre collectif ne repose pas sur un chef imposant, sauveur, surpuissant ou « normal », mais sur un groupe de 70 personnes représentant les différentes organisations politiques, les territoires, l’équipe qui planche sur le projet. L’Assemblée représentative a le mandat de valider les listes, de débattre du programme et de statuer sur les scénarios possibles pour le second tour.

Consommateurs ou acteurs de politique ?
Mais voilà la mayonnaise peine encore à prendre. Les commentaires fusent sur Facebook : « Oui mais concrètement, vous proposez quoi ? On a besoin d’un programme stimulant et réaliste ; on veut des aboutissements concrets… » . On attend encore l’homme, la femme, le parti providentiel. Demandez le programme et on achètera les plus belles promesses, celui qui me reconnaitra comme la personne la plus importante ; bien plus que l’immigré, le fonctionnaire, le chômeur, le profiteur, le nanti, le rentier, …  On regardera patiemment les débats télévisés, les interviews. Les plus assidus examineront les professions de foi avant d’aller voter, comme on regarde un comparatif de machines à laver avant d’aller dans la grande surface du coin, en se disant que la marque connue, c’est plus rassurant. On mettra dans son caddie le plus beau, le plus gonflé, la plus hargneuse , le plus populiste, la plus anti-européenne, …. Et on continuera dans la comédie électorale avec une surenchère de propositions pour séduire de nouveaux électeurs ; on continuera à crier que le politique est déconnectée du citoyen, qu’il n’y a que des petits arrangements entre amis, que les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. On fera la part belle aux partis qui ont les moyens de se payer des équipes de campagnes bien plus étoffées pour mieux communiquer (les Républicains et le PS concentrent à deux 70% du financement des partis politiques), au lieu de prendre en compte les aspirations citoyennes.

Nous ne sommes pas dispensés de propositions concrètes et réalistes mais la concertation demande plus de temps, plus de complexité. Ce rassemblement émergent nous incite à nous remettre en question et à sortir de notre zone de confort, à embrasser la contradiction pour mieux explorer la prise de décision par consentement. Nous découvrons ici une nouvelle façon de faire de la politique : l’affrontement systématique n’y a pas cours mais nous visons la concertation de toutes les parties intéressées, la prise en compte d’enjeux moyens et long terme, la soumission de l’intérêt privé à l’intérêt commun et à l’intérêt général.

Nous devrions encore être plus nombreux dans nos cafés citoyens  et autres rencontres publiques; et d’ailleurs les propositions qui y sont formulées sont très souvent pertinentes, réalistes, porteuses d’espoir. C’est dans ces lieux d’échange et de débat que peut se construire un projet commun, l’utopie portée par un petit groupe, à l’instar de celle qui a animé le Conseil national de la Résistance ; ce petit groupe qui a dessiné les contours d’un projet social auxquels nous sommes tous profondément attachés ; ce petit groupe qui a su fédérer derrière lui toutes les forces de la Résistance, bien au delà des clivages politiques traditionnels.

C’est une main tendue que je voudrais lancer à nos militants, à nos adhérents, à nos amis, à nos sympathisants qui nous regardent parfois attentistes et passifs pour rendre visible cette belle aventure qu’est le Rassemblement. Allons à la rencontre de l’autre ; nous avons un mois pour faire la différence, un mois pour faire connaître nos idées, un mois pour défendre notre projet , un mois pour montrer qu’une alternative est possible, qu’un nouveau projet politique est possible et que la désaffection des citoyens à l’égard de la politique n’est pas une fatalité.

Nos slogans sont justes, nos affiches attrayantes, associez-vous à nos campagnes militantes, relayez nos messages sur les réseaux sociaux, créons la surprise ensemble
pour du #bien vivre en Région Auvergne Rhône-Alpes.

Slogans du Rassemblement