sujets : gouvernance, démocratie
Constats
1) Une représentation politique éloignée des citoyens
Une très faible notoriété des élus régionaux auprès des citoyens. Une future assemblée de 200 élus (156 en Rhône-Alpes, 41 en Auvergne) pour 7,6 millions d’habitants, soit un élu pour 40 000 habitants environ.
2) Un éloignement du territoire « vécu »
Une faible lisibilité des compétences régionales. Des décisions éloignées des citoyens : 12 départements, plus de 400 km entre Aurillac et Oyonnax ou entre Montluçon et Montélimar.
3) Un dialogue citoyen insatisfaisant
Comment échanger avec près de 8 millions de citoyens ? Ni conseil de quartier, ni concertation pour nouer un dialogue de proximité. Un conseil économique et social très institutionnel, coupé des citoyens « lambda » ; des comités thématiques méconnus, peu accessibles.
4) Une instance technocratique pour les communes et intercommunalités
Des aides régionales souvent méconnues des citoyens et des agents territoriaux (communes et intercommunalités) ; des dispositifs d’appels à projets dissuasifs, favorisant les mieux informés.
Propositions
1) Un référendum régional sur les grands projets
Un référendum régional en 2016 sur les grands projets d’aménagement et de développement du mandat, soumis à l’approbation des 7,6 millions d’habitants : un vecteur de développement d’une identité commune et d’un intérêt général régional ; une source d’économie potentielle.
2) Un budget participatif annuel dans chaque département
Une consultation annuelle des citoyens, par département, sur la priorisation des projets et services envisagés à l’échelle de leur bassin de vie.
3) Un baromètre des usagers pour les services publics régionaux
Des enquêtes d’opinion régulières, auprès d’échantillons représentatifs d’usagers des 12 départements, sur la qualité des politiques publiques régionales (lycées, trains express régionaux, formation professionnelle, enseignement supérieur, développement durable…), ceci afin d’éviter des « conseils consultatifs » qui ne réunissent que quelques citoyens, bien souvent peu représentatifs.
4) Un conseil économique et social régional tiré au sort
Afin de donner vraiment la parole aux citoyens, à tous les citoyens (paysans, ouvriers, employés, chômeurs…), faire évoluer le conseil économique et social de la Région, chargé de donner des avis consultatifs, avec une composition de citoyens tirés au sort, issu des 12 départements, et renouvelé annuellement pour éviter toute déperdition de participation, ainsi que toute logique de professionnalisation.
5) Des « antennes régionales » au service des bassins de vie
Dépasser la seule vocation de « vitrine » des antennes régionales (seules 10 citoyens par jour ouvré par antenne en moyenne…) pour un accompagnement proactif des élus et techniciens des communes et intercommunalités, sur les dispositifs dont peuvent bénéficier leurs administrés. Organiser des séances plénières de l’assemblée régionale aux sièges de Clermont et de Lyon, ainsi que dans les chefs-lieux départementaux, périodiquement.
6) Une rotation de nos élus à mi-mandat
Une rotation de nos élus à mi-mandat pour déprofessionnaliser la politique et favoriser le renouvellement de la représentation.