Alors que le scandale des tests de Volkswagen sur le diesel éclate enfin, un autre scandale perdure qui bénéficie de la complicité des États : les tests sur les émissions de CO2 et la consommation des moteurs sous-estiment de 40% la réalité.
Yannick Jadot, eurodéputé membre de la Commission Industrie et Énergie et porte-parole des Verts européens sur la COP21, demande aux gouvernements européens de stopper leur complicité avec les mensonges de l’industrie automobile.
Depuis des années, les experts automobiles, les ONG et les écologistes dénoncent l’écart croissant entre les chiffres d’émissions de CO2 déclarés par les constructeurs et la réalité des faits. Cet écart atteint le chiffre hallucinant de 38% en moyenne selon un rapport que va publier l’ICCT dans quelques jours. Cet écart correspond à près de 2 litres de carburant supplémentaires pour 100 km parcourus, soit plus de 400 euros par an pour un consommateur moyen ! Déjà, en 2014, un rapport de l’ICCT révélait des fossés scandaleux entre mensonge commercial et réalité climatique: la différence entre les émissions réelles et les émissions affichées par les constructeurs atteignait environ 38% pour une Audi ou pour une Mercedes-Benz, plus de 30% pour une Ford ou une BMW et entre 25 et 30% pour une Toyota, une VW, une Opel, une Renault, une Peugeot, une Fiat ou une Citroën !
C’est aussi une arnaque du point de vue du climat et de l’environnement ! A quelques semaines de la COP21, le gouvernement français doit travailler avec ses partenaires européens à la mise en place très rapide d’un centre indépendant d’évaluation de la pollution automobile. Plutôt que de soutenir les mensonges connus de l’industrie automobile, il est temps que les gouvernements européens choisissent le camp des automobilistes, des citoyens et du climat.