COMMUNIQUE DE PRESSE – Bruxelles, le 6 novembre 2013
Le Collège des Commissaires européens s’est prononcé aujourd’hui sur l’autorisation de cultiver une nouvelle variété de maïs transgénique (TC1507) commercialisée par la firme Pioneer. Cette plante a été doublement manipulée pour produire son propre pesticide et survivre aux épandages massifs d’herbicides. Faute d’éléments suffisants, cette plante n’a pas été correctement évaluée par l’Agence Européenne de Sécurités des Aliments.
Pour José BOVE, Vice-Président de la Commission de l’Agriculture et du Développement Rural du PE:
“Le 2 décembre 2008 le Conseil des ministres de l’environnement s’est prononcé pour que l’Union européenne revoit d’urgence sa procédure de validation des OGM en prenant enfin en compte les retombées négatives pour l’environnement et les impacts socio-économiques. En 5 ans rien n’a été fait !
La société Pioneer n’a pas fourni les études supplémentaires qui lui ont été demandées. Elle est en faute. La Commission européenne doit donc purement et simplement interdire son maïs TC1507. Elle répondra ainsi à la requête de la Cour Européenne de Justice qui l’enjoint, non pas d’approuver ce nouveau OGM, mais de donner une réponse claire et définitive.
Les Ministres de l’Environnement qui examineront ce dossier doivent donc le rejeter. Ils doivent montrer que contrairement aux États-Unis, ils considèrent que la santé des citoyens et la protection de la nature passent avant les bénéfices à court terme des entreprises de l’agro-industrie. »
Pour Yannick JADOT, Vice-président de la commission du commerce international du PE :
«Cette décision est un très mauvais signal alors que s’ouvre dans quelques jours le deuxième round des négociations avec les États-Unis, qui on le sait, souhaitent faire sauter les quelques verrous européens existants sur les OGM.
Nous constatons que la politique de la commission européenne rejoint les objectifs américains dans la négociation : plus d’OGM, moins de protection de la santé et de l’environnement et une agriculture toujours plus industrialisée.
Alors que le scandale de l’espionnage américain continue, cette décision est un autre déni de démocratie de la Commission européenne qui remet en cause nos choix démocratiques et nos préférences agricoles et alimentaires. Les Verts rejettent cette diplomatie « Monsanto » de la Commission européenne et continuent d’appeler à un arrêt des négociations avec les États-Unis. »