Communiqué de presse
Strasbourg, le 11 mars 2013
Pour Yannick Jadot, député européen, membre de la commission de l’énergie : « deux ans après Fukushima, alors que les premiers cancers se déclarent dans les zones contaminées, la question du risque nucléaire continue d’être tabou en France. Avec des évaluations sur le coût humain et financier d’une catastrophe nucléaire en France qui vont de 430 à 5800 milliards d’euros, des rapports qui sont confidentiels et cachés au public, il est urgent que ce sujet soit traité avec responsabilité et transparence et pleinement intégré au débat public sur l’énergie. Une expertise indépendante sur le coût d’un accident nucléaire est urgente qui doit se traduire par la mise en place d’une assurance à la charge de l’industrie nucléaire et à la hauteur des risques.
Hasard du calendrier, le Parlement européen votera mercredi une résolution sur les stress tests – tests de résistance – destinés à évaluer la sûreté des centrales nucléaires européennes. Déjà en Commission de l’énergie, les députés avaient tenté de refermer le dossier privilégiant les intérêts des lobbys au-dessus de la sécurité des citoyens ! Circulez il n’y a rien à voir ! Pourtant les ecologistes demandent que les risques jusque là non pris en compte dans les tests, à savoir les risques d’explosion, d’incendie, d’erreur humaine, de cyberterrorisme et de crash d’un avion soient pleinement évalués.
Deux ans après Fukushima, la première responsabilité de l’État est de faire la transparence sur la réalité des risques que le nucléaire impose aux citoyens et les conséquences possibles et dramatiques d’un accident. En plein débat sur l’énergie, il est temps que la démocratie pénètre le nucléaire ».