La relocalisation de l’agroalimentaire est un bon cheval de bataille !
Un cheval abattu en Roumanie devient lasagnes de bœuf luxembourgeoises sur les tables congelées de France, Grande-Bretagne et Bénélux, après avoir transité virtuellement chez au pays du cassoulet en passant par Chypre et les Pays-Bas.
L’agroalimentaire mondialisé nous réserve de bien mauvaises surprises !
Le marché mondial ne recherche que le profit. Les sous-traitants seraient incapables d’identifier la nature d’un produit… De qui se moque-t-on ?
Les scandales alimentaires s’amplifient au rythme de l’industrialisation agroalimentaire dopée par la mondialisation libérale.
Le produit agricole n’est plus qu’un support abstrait.
Les éleveurs sont acculés, les abattoirs de proximité ferment.
Le productivisme agricole, la financiarisation des matières premières et de la transformation nous mènent droit dans le mur.
Il revient au gouvernement et à la justice de faire la lumière sur cette affaire, avec toute la transparence voulue, mais aussi d’en tirer les conséquences politiques qui s’imposent.
La sécurité alimentaire et la traçabilité des produits sont une priorité de santé publique.
Nous demandons aux Ministres de l’agriculture et de l’agroalimentaire de favoriser le développement d’une agriculture paysanne et biologique, afin de permettre la relocalisation des productions et de la transformation dans la prochaine loi d’avenir agricole, programmée pour fin 2013.
Cette loi d’avenir agricole serait un signe à l’Europe entière car c’est à cette échelle qu’il faut désormais raisonner comme le soulignait José Bové dans son rapport sur la chaine alimentaire.
Produire local, marché global.
Yannick Jadot, député européen EELV,
Les conseillers régionaux EELV du Grand Ouest en charge des questions agricoles