Bruxelles, le 6 septembre 2012.
Ce jeudi, la Commission européenne a lancé une enquête antidumping contre les fabricants chinois de panneaux photovoltaïques, suite notamment à la plainte d’un groupement d’entreprises européennes du secteur.
Pour Yannick Jadot, vice-président de la Commission du commerce international et membre de la Commission énergie du parlement européen, cette décision est bienvenue, après des mois où il n’a eu de cesse d’interpeller le Président de la Commission européenne, le commissaire en charge du commerce et les autorités françaises. Cette semaine encore, dans une lettre adressée aux ministres concernés, il leur a fait part de l’urgence de la situation, leur demandant de bien vouloir intervenir auprès de leurs homologues au Conseil et auprès de la Commission européenne. Ce qui a été fait avec diligence.
Il réagit: « Cela fait des mois que nous alertons la Commission européenne sur la situation dramatique de l’industrie photovoltaïque face à la concurrence déloyale chinoise. Plus de six mois après l’administration américaine, la Commission ouvre enfin une enquête. Tant mieux! Je souhaite que la concertation ouverte débouche très vite sur des mesures transitoires de protection à nos frontières. Protéger l’industrie photovoltaïque et soutenir les énergies renouvelables en Europe n’est pas seulement un enjeu climatique et énergétique majeur. Se jouent ici le sort de centaines d’entreprises innovantes et de dizaines de milliers d’emplois, notre sécurité énergétique et la capacité de l’Europe à projeter son économie vers les secteurs d’avenir ».
A quelques jours de la conférence environnementale et alors que l’Union européenne et la France veulent enfin se doter d’une politique industrielle, il est urgent de redonner au secteur des énergies renouvelables français un cadre stable qui lui permette de nouveau d’investir et d’embaucher dans les prochains mois les dizaines de milliers d’emplois sacrifiés par le gouvernement Fillon.