Petit rappel: les autorités françaises avaient refusé d’inclure les incendies, comme les explosions, les erreurs humaines, les actes malveillants des stress tests…
Ci-dessous le communiqué d’Eva Joly
Une centrale nucléaire, ce n’est quand même pas la chaudière d’un gymnase!
Alors que l’Autorité de sûreté du nucléaire et EDF se veulent rassurantes sur l’incident survenu dans la centrale de Penly, et que la centrale de Saint-Laurent connaît aussi des ratés, Eva Joly, candidate des écologistes, demande la plus grande transparence et le plus grand sérieux.
« Un joint défaillant, une flaque d’huile et un départ de feu dans le bâtiment d’un réacteur nucléaire ne peuvent être considérés comme anodins. Nous parlons de nucléaire, pas de la chaudière du gymnase du coin.
À peine l’incident de Penly maîtrisé, on apprend qu’un capteur défaillant a provoqué l’arrêt du réacteur n°2 de Saint-Laurent. Les pro-nucléaires nous présentent une technologie high-tech et complètement contrôlée ; ces incidents donnent plutôt le sentiment d’une plomberie vétuste.
Si l’Autorité de sûreté du nucléaire a placé l’incendie de Penly au niveau 1 sur l’échelle de l’INES, c’est que cette échelle accorde beaucoup d’importance à la dispersion de la radioactivité. Mais il ne faut pas se tromper sur le sérieux de ce qui s’est passé.
Il y a aujourd’hui matière à se poser beaucoup de questions. Quelle est la série de « bugs » qui explique l’incident ? Pourquoi a-t-il fallu attendre une heure avant l’intervention externe de pompiers ? Qu’est devenue l’eau récupérée ? Une fois de plus, j’attends du gouvernement qu’il garantisse toute la transparence sur les événements de Penly. »
Eva Joly, candidate écologiste à l’élection présidentielle