Les résultats des tests de résistance raniment le nucléaire dans l’UE
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6 mars 2012
14:25
Agence France Presse
Un an après la catastrophe de Fukushima au Japon, le nucléaire a repris des couleurs dans l’Union européenne grâce à des tests de résistance dont les résultats sont dénoncés par les écologistes comme un « alibi » pour développer cette source de production d’énergie.
« Une parenthèse dans le débat est en train de se refermer. Selon l’industrie les tests de résistance ont démontré que le nucléaire est sûr et donc qu’on peut continuer », a déploré mardi l’eurodéputé Vert français Yannick Jadot au cours d’une conférence de presse.
« On est dans la volonté de nier le risque », a-t-il soutenu.
Si l’Allemagne et la Belgique ont décidé de sortir du nucléaire après l’accident de Fukushima, 24 nouveaux réacteurs sont en projet, dont six sont en construction: deux en Bulgarie, un en Finlande, un en France et deux en Slovaquie.
Gunther Oettinger, le commissaire européen en charge de l’Energie, a défendu mardi la crédibilité des tests réalisés dans les 14 pays de l’UE où 143 réacteurs sont en exploitation. Les rapports ont décelé des problèmes, mais aucune recommandation de fermeture n’a été formulée.
« Ces tests sont stricts, objectifs et sérieux. Nous vérifions la sûreté des installations nucléaires et si elles peuvent résister à des catastrophes naturelles, à des accidents d’avion et à des erreurs humaines », a-t-il assuré dans un communiqué.
Les écologistes sont en désaccord. « Sous l’influence de la France et du Royaume-Uni, les tests ont été réduits à leur plus simple expression », a affirmé Yannick Jadot.
« On essaie de faire croire que les problèmes sont terminés, et comme le coût des installations a augmenté, on rallonge la durée de vie des installations existantes », a-t-il déploré.
La Commission se retranche sur la dernière phase des tests de résistance actuellement cours: l’examen des rapports nationaux par des experts des autres Etats de l’UE. Il devrait être terminé pour avril et la Commission devrait présenter ses recommandations pour le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement en juin.
Mais la décision de fermer ou de maintenir une installation appartient aux Etats, a-t-elle reconnu.