Des fuites de tritium ont été découvertes dans la nappe phréatique aux environs de la centrale de Civaux (Vienne).
Après inspection, l’Autorité de Sureté Nucléaire (ASN) a envoyé un rapport sans appel à EDF, soulignant de nombreuses irrégularités, notamment des fissures dans les capacités de rétention de trois réservoirs (censées être parfaitement étanches, et résistants aux dégradations dus à certains liquides corrosifs. ) Heureusement, EDF avait réparé ces fissures…avec des gels siliconés et du mastic!
Face à cet amateurisme des plus inquiétants, EDF est mis en demeure par l’ASN et doit faire la lumière sur ces dégradations et ces fuites.
Véronique Massonneau, candidate EELV pour les législatives à Châtellerault s’est notamment inquiétée : « Non événement » pour EDF, la présence de tritium dans la nappe phréatique (située sous la centrale) pourrait représenter des conséquences graves sur l’eau qui alimente Châtellerault et sur la biodiversité de ma région. »
Yannick Jadot, député européen Europe Ecologie les Verts, a également déclaré: « Une fois de plus, EDF joue à fond la carte de l’opacité et nie une réalité pourtant frappante.
Les écologistes demandent une évaluation complète des dégâts en toute transparence et avec des experts indépendants.
Ces dernières semaines, le gouvernement et l’industrie nucléaire ont voulu refermer le débat ouvert en France sur les risques nucléaires. La réalité à Civaux comme ailleurs démontre que les risques en matière nucléaire ne proviennent pas uniquement des catastrophes naturelles mais également du fonctionnement même du nucléaire dans notre pays qui a choisi depuis de nombreuses années le moins-disant et la rentabilité au détriment de la sécurité, de l’environnement et de la santé des citoyens. Au lieu de vouloir faire taire les lanceurs d’alerte que sont les activistes de Greenpeace, EDF et l’Etat devraient associer experts indépendants et organisations de la société civile à l’évaluation du risque nucléaire ».