Yannick Jadot, député européen EELV élu dans l’Ouest s’est rendu lundi 10 octobre à la Fonderie du Poitou Aluminium, à Ingrandes, spécialisée dans la fabrique de culasses en aluminium
Depuis le milieu du mois de juillet, les salariés de la Fonderie du Poitou Aluminium, près de Châtellerault (Vienne), protestent contre le chantage de leur patron, qui tente de leur imposer une amputation de près d’un quart de leur revenu.
On leur demande en effet d’accepter une baisse de salaire de 15% et de travailler 35heures par semaine au lieu de 38h50, payées 35. Cela équivaut à une baisse de 23% de salaire…
En grève illimitée depuis le 2 septembre, les salariés sont bien décidés à se mobiliser pour se faire entendre et essayer de trouver une autre solution que ce plan de compétitivité absurde.
Pour Yannick Jadot, comme pour l’ensemble des salariés, la sortie du conflit passe par la reprise des activités par Renault, principal donneur du site.
Un premier pas a été franchi le 20 octobre quand le tribunal de commerce de Nanterre a décidé de la poursuite d’activité pour un mois suite à la déclaration en cessation de paiement de l’entreprise.
On espérait que cette décision pouvait déboucher immédiatement sur une reprise du travail mais l’employeur défaillant, Montupet, n’a pas honoré sa promesse d’abonder la trésorerie pour relancer l’outil de production et se refuse à signer un protocole de sortie de conflit.
L’angoisse grandit donc chez les salariés d’Ingrandes qui observent, par ailleurs, avec crainte les décisions de chômage partiel chez Renault sur plusieurs de ses unités de production pour résorber ses stocks car l’équation est simple : autant de véhicules fabriqués en moins c’est autant de culasses en moins…