Je me suis exprimé lors d’une audition d’experts en commission parlementaire chargée du commerce international sur le rapport dont je m’occupe sur les relations commerciales entre la Chine et l’Union européenne.
La Chine est plus que jamais au centre de tous les débats économiques avant d’être perçue comme LE marché stratégique important. Conscientes de la compétitivité croissante du marché chinois, les entreprises européennes sont très sensibles à la complexité et à l’opacité de la réglementation chinoise. Dix ans après l’accession de Pékin à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), cela soulève un certain nombre de questions quant à la capacité d’accès au marché chinois des entreprises européennes et, à long terme, à l’attractivité d’un marché chinois qui est perçu à la fois comme stratégique et difficile à pénétrer.
Cependant, le choc avec la Chine est un choc de modèle économique, de modèle social, de modèle démographique et démocratique. Conditionner nos échanges commerciaux avec la Chine, à des normes sociales ambitieuses est la prochaine étape de l’Union européenne; indispensable en tant que premier marché mondial.
Mais l’absence de politique industrielle commune en Europe ne nous permet pas de voir où sont nos objectifs, et quelle est notre stratégie d’insertion dans le monde. L’Europe rentre dans le piège d’avoir des relations plurilatérales au lieu d’avoir des relations bilatérales EU- chine , menées de façon coordonnée. (…)
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