Europe Ecologie-Les Verts et les Grünen allemands ont travaillé vendredi à une « plateforme commune » de propositions pour l’Europe et contre la crise, souhaitant notamment un « Green New deal ». Dépêche de l’Agence AFP.
Lors d’une conférence de presse commune à l’Assemblée nationale, à l’issue d’un séminaire commun, Eva Joly a salué la « responsabilité historique » des deux partis des deux côtés du Rhin qui ont « l’espoir de l’alternance » en 2012 en France et 2013 en Allemagne. Aussi, les écologistes travaillent à une « plateforme commune » concernant l’économie, l’énergie, le logement ou l’intégration, a ajouté la candidate EELV à la présidentielle.
Ces séminaires – un autre se tiendra à Berlin en début d’année prochaine – doivent permettre de « faire la démonstration qu’une autre façon de travailler au sein de l’Union européenne est possible », a affirmé Cécile Duflot, secrétaire nationale d’EELV. « C’est important d’avoir une même stratégie », a renchéri Rebecca Harms qui co-préside le groupe Verts au Parlement européen avec Daniel Cohn-Bendit, soulignant notamment que « Fukushima a changé le monde de la politique énergétique ». « Nous sortirons du nucléaire parce qu’il y aura une présidente écologiste ou un président socialiste élu avec les voix des écologistes » en 2012, a fait valoir Eva Joly, alors que l’Allemagne a déjà décidé d’abandonner l’atome.
Il faut aussi « refonder l’Europe avec de nouvelles idées » portées par les Verts français et allemands, a expliqué Cem Ozdemir, co-président de Bündnis90/Die Grünen. Dans leur déclaration commune, les deux partis se disent « convaincus » que les « grands défis auxquels nous sommes confrontés ne pourront se régler qu’en améliorant et approfondissant la coopération européenne ». Pour eux, « l’avenir de la zone euro est une question de volonté politique ». Parmi les mesures anti-crise : restructuration de la moitié de la dette grecque, création d’euro-obligations ou mutualisation de la dette pour emprunter à meilleur coût.
Ils proposent aussi un « Green New deal » pour « encourager l’investissement privé dans les secteurs d’avenir et renforcer les investissements publics sans augmenter davantage la dette publique ». Il s’agit de « tenir le capitalisme financier en laisse et réorienter les flux de capitaux vers la conversion écologique » de la société.