Alors que l’Autorité de sûreté du nucléaire (ASN) recommande la prolongation pour 10 ans de l’exploitation du réacteur numéro 1 de la centrale de Fessenheim, Eva Joly et Yannick Jadot, députés européens Europe Ecologie – les Verts réagissent:
« L’arrogance nucléaire française se poursuit. Comme si Fukushima n’avait pas eu lieu, l’ASN ne tient pas compte de la décision collégiale de la Commission européenne de mettre en place des critères européens de “stress tests”.
En utilisant ses propres critères, l’ASN préfère choisir le moins-disant sécuritaire. Nous critiquions déjà la rigueur des tests de résistance européens, ne prenant pas en compte les risques liés aux attaques terroristes, et les chutes d’avion… mais l’ASN n’a de toute façon pas attendu leur mise en place pour tirer ses propres conclusions.
Il faut prendre maintenant la décision de sortir du nucléaire, qui présente un risque inacceptable. Un risque qu’il convient de minimiser pendant la durée de vie des centrales.
Alors que l’Allemagne s’est engagée à sortir du nucléaire, qu’une majorité de Français est favorable à une sortie du nucléaire, que l’Italie a massivement voté contre la reprise d’un programme nucléaire, et que la Suisse a appelé dès la fin du mois de mars dernier à fermer la centrale de Fessenheim, la France s’entête. Ce sont des milliers d’entreprises dans les renouvelables et des centaines de milliers d’emplois qui ne voient toujours pas le jour en France. »