Décidément le Président Sarkozy, même en visite au Japon, n’entend tirer aucune leçon de la catastrophe nucléaire de Fukushima en matière de sûreté nucléaire, mais uniquement un profit commercial pour l’industrie nucléaire française. « Le réacteur nucléaire EPR et les centrales nucléaires sont les plus sûrs du monde » nous dit-il.
Pour ce faire, il n’ignore pas seulement les rapports de l’Agence de sûreté nucléaire française dont il a pourtant nommé la majorité des membres. Mais le Président et son ministre Besson n’hésitent pas à bloquer la démarche pourtant très mesurée de la Commission européenne d’aller vers des tests de résistance significatifs.
Pour effectivement réduire le risque nucléaire, les tests doivent répondre à trois conditions indispensables – indépendance, obligation, transparence- toutes refusées par nos dirigeants, puisque les tests seront volontaires; les critères définis avec l’industrie nucléaire sans experts internationaux indépendants. La transparence se transforme en un exercice de communication des instances nucléaires.
Le président Sarkozy et son ministre vont même plus loin pour s’assurer que rien n’en sorte qui remette en cause la sûreté de nos centrales et les perspectives commerciales de l’EPR: ils choisissent les risques ! Ainsi ont-ils décidé d’exclure le risque terroriste. Pour rappel, alors que les organisations comme Greenpeace démontraient en 2005 qu’aucune centrale nucléaire, y compris le fameux EPR, ne résisterait à la chute d’un avion de ligne dans un attentat de type 11 septembre, les autorités françaises avaient répondu par le « secret défense » et EDF par l’espionnage de Greenpeace.
Avant de pouvoir éliminer le risque inacceptable que représente le nucléaire en en sortant progressivement, il faut chercher à le minimiser au maximum. Le président Sarkozy, qui a pris la tête de la cellule de communication de crise de l’industrie nucléaire, a décidé d’ignorer ces deux urgences. L’indécence nucléaire continue…