Alors que le risque d’une catastrophe nucléaire au Japon inquiète le monde entier, alors que les premiers pays européens annoncent des mesures, je m’étonne du silence français sur le nucléaire.
Devant l’ampleur de la catastrophe, l’Allemagne a annoncé la suspension de l’extension de la durée de vie de ses centrales. La Suisse, elle, suspend ses projets de renouvellement de centrales nucléaires
Et, que fait la France ? Rien. A l’image d’Eric Besson et Nathalie Kosciusko-Morizet qui nous expliquent que, si débat il doit y avoir sur le nucléaire, ce sera uniquement au moment de l’élection présidentielle. Soit dans un an ! En attendant, « circulez! y’a rien à voir « :
La France doit rapidement changer de stratégie énergétique et cesser de s’enliser dans les énergies du passé.
Pour cela, la France doit s’engager dans la sortie du nucléaire, à commencer par la fermeture rapide de Fessenheim, la plus vieille centrale nucléaire de France et la plus exposée aux risques sismiques.
Par ailleurs, le gouvernement doit revenir sur toutes les mesures discriminatoires récentes vis-à-vis des énergies renouvelables, à savoir les dispositifs qui visent à freiner l’éolien sur terre et le développement du photovoltaïque, et lancer rapidement la deuxième phase du projet d’éolien en mer, afin de faciliter l’émergence de filières industrielles françaises.
La meilleure réponse aujourd’hui face à l’explosion des factures énergétiques des Français, passe par un programme ambitieux d’économie d’énergie et des énergies renouvelables.
Après avoir vendu du nucléaire à tous les pays, notamment à la Libye, le Président Sarkozy doit engager la France vers des perspectives d’avenir en matière énergétique.