Une conférence de presse organisée par le Groupe Verts/ALE a eu lieu aujourd’hui au Parlement Européen afin de présenter le Scénario Énergétique « Vision 2050 ». Cette étude menée par l’ÖKo-Institut de Berlin démontre qu’une réduction des émissions de gaz à effet de serre de l’ordre de 80-95% d’ici 2050 est possible en Europe, en analysant non seulement les enjeux et conséquences pour chaque secteur économique, mais aussi les bénéfices que cela engendrerait en termes de sécurité énergétique.
Et ce à un moment opportun : les chefs d’État et de Gouvernement discuteront en effet de l’avenir énergétique de l’Union Européenne le 4 février prochain…
Commentant les résultats de cette étude, Claude Turmes, eurodéputé membre du groupe Verts / ALE, estime que :
“ Ce scénario le confirme : nous avons la capacité technique de respecter les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre que nous impose l’urgence climatique. Surtout, nous pouvons en tirer de grands bénéfices. En terme d’emplois créés bien sûr, pour préserver notre avantage compétitif dans le secteur florissant des technologies vertes, ou encore pour améliorer notre sécurité énergétique : nous pouvons économiser plus de 120 milliards d’euros chaque année sur nos importations dès 2020 !
Mais le message de cette étude « Vision 2050 » est aussi que les décisions politiques doivent être prises maintenant. Nous sommes à un moment crucial pour l’avenir climatique et énergétique de l’Europe. Les investissements des dix prochaines années seront décisifs pour déterminer le futur du secteur énergétique européen.
Les économies d’énergie, les énergies renouvelables, et la modernisation des réseaux d’électricité doivent devenir des priorités européennes. C’est le message que nous attendons de la part des Chefs d’Etat lors du Sommet Energie du 4 février prochain.
L’eurodéputé français Europe Ecologie – Verts / ALE, Yannick Jadot, ajoute :
La vision énergétique de cette étude, c’est du gagnant-gagnant. Gagnant pour le climat, l’emploi, la sécurité énergétique, nos industries d’avenir… Alors que vont se décider dans les mois qui viennent des centaines de milliards d’investissements dans les infrastructures énergétiques, le Sommet du 4 février doit absolument sortir des grandes déclarations pour poser des actes. S’il ne donne pas de nouvelle impulsion politique dans cette direction, s’il préserve le statu quo énergétique, ou s’il suit l’exemple français, alors nous perdrons sur tous les plans.
Une nouvelle impulsion est en particulier indispensable pour les économies d’énergie. Sans de nouvelles mesures concrètes, l’Europe n’atteindra pas l’objectif fixé pourtant par les chefs d’Etat : réduire de 20% notre consommation d’énergie d’ici 2020. Le Parlement européen a récemment demandé que cet objectif devienne contraignant, qu’un effort supplémentaire soit fait pour la rénovation thermique de nos bâtiments. Les Chefs d’Etat doivent suivre. Ou alors ils devront assumer, devant les citoyens, le gaspillage de milliards d’euros, d’un million d’emplois, l’affaiblissement de notre industrie qui s’est positionnée sur ces marchés d’avenir et des factures énergétiques qui explosent. “